lundi 5 janvier 2009

Quand les robots entrent en scène

La robotique viendra-t-elle à bout de quelques secrets majeurs que la Grande Pyramide de Khéops s'obstine à ne pas révéler ? Peut-être... Pour l'heure, les prolongements de la chambre de la Reine (chambre médiane) demeurent en tout cas toujours aussi mystérieux.
Le premier robot envoyé en expédition au cœur de Khéops, au début des années 1900, avait pour nom "Upaut". Il avait été conçu et était piloté par l'ingénieur munichois Rudolf Gantenbrink et une équipe d'archéologues, architectes et ingénieurs du Deutsches Archäologisches Institut, sous la direction de l'égyptologue Rainer Stadelmann, avec pour mission d'explorer, à l'aide de ses caméras et instruments de mesure, les deux conduits, qualifiés d'"aération", partant de la chambre de la Reine.
Résultat de l'exploration du conduit nord, en 1993 : présence d'une barre de sondage métallique utilisée en 1872 par l'ingénieur britannique Waynman Dixon, et de deux pièces de bois, entravant le robot dans sa progression.
Pour le conduit sud : au bout de 63,40 mètres de progression rectiligne, Upaut achoppa sur une dalle munie de pièces rapportées en métal (sans doute des poignées en cuivre).
Le Conseil supérieur des Antiquités égyptiennes, sous la direction de Zahi Hawass, décida ensuite de reprendre la main sur le déroulement des missions exploratoires, en partenariat avec la National Geographic Society qui prit à sa charge le financement des opérations et la fabrication d'un nouveau robot : le Pyramid Rover. Une première exploration fut menée en 2002 sur les deux conduits nord et sud.
Suivie en direct sur plusieurs chaînes de télévision, durant deux heures de suspense adroitement négocié, la progression de Pyramid Rover à l'intérieur des quelque 60 mètres du conduit sud déboucha finalement sur une première porte, dans laquelle il perça un trou de 3 mm de diamètre pour le passage d'une caméra miniature, puis sur... une seconde porte hermétiquement fermée. Le mystère de Khéops restait donc entier !
Site officiel (en anglais) de Rudolf Ganterbrink : http://www.cheops.org/
Reconstitution en vidéo 3D réalisée par Clément Ver Eecke à partir des relevés de deux architectes français : Gilles Dormion et Jean-Patrice Goidin. Cliquer ICI

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Même sans robots , la longueur des conduits de la chambre de la reine était prévisible suivant la théorie du site www.kheops.biz
En fait ils ont la même différence de hauteur entre leurs points hauts et leurs points bas que ceux de la chambre du roi. Nous avons donc affaire à un système fonctionnant à l'aide d'une pression hydraulique et ce systeme a été testé dans la chambre de la reine avant d'être reproduit dans la chambre du roi.

Marc Chartier a dit…

Merci Philippe pour cette précision qui va dans le sens de votre propre théorie.
Je profite de cette occasion pour renvoyer les lecteurs-internautes à la fois à la note que je vous ai consacrée ainsi qu'à votre site Internet (lien dans la note). Cliquer sur "Lheureux" dans le nuage de tags.

Lheureux a dit…

Ce qu'il y a quand même de bien dans cette affaire d'exploration des conduits, c'est qu'une des photos prises par le robot dans l'un des conduits de la chambre de la reine, montre un dépôt de ce qui ressemble étrangement à du limon.J'ai demandé l'analyse de ce dépôt par les gens de l'IFAO et si c'est bien du limon, cela validerait définitivment ma théorie qui parle d'essais de pression hydraulique dans la chambre de la reine