jeudi 5 mars 2009

Guy Demortier : des blocs moulés sur place... "n'en déplaise aux Égyptologues !"


Physicien, directeur du Laboratoire d’Analyse par Réactions Nucléaires (LARN) aux Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix à Namur (Belgique), le professeur Guy Demortier reprend à son compte la thèse de Joseph Davidovits concernant la nature des pierres de "synthèse" utilisées pour la construction des pyramides du plateau de Guizeh. Selon lui, ces pierres sont en béton moulé... et il l'a démontré scientifiquement.
Une analyse des éléments constituant un agrégat provenant de la pyramide de Khéops l'a prouvé : cet agrégat était composé de calcaire naturel ainsi que de sodium, silicium, aluminium, magnésium et fluor.
Guy Demortier a également constaté la présence d'eau de l'ordre de 10 à 15 %, ce pourcentage étant nettement supérieur à la teneur résiduelle dans le calcaire naturel (1 à 2 %).
Selon lui, les pierres ont été moulées sur place, les ingrédients solides (majoritairement du calcaire provenant des environs immédiats du site de construction) ayant été transportés dans des nasses et les liquides (mélange d'eau et de natron), dans des outres. Les moules étaient fabriqués à partir de planchettes rainurées qui s'emboîtaient les unes dans les autres.
Cette thèse, on le sait, est contredite par les archéologues "officiels". "Archéologues et géologues, affirme Zahi Hawass, le 'patron' des Antiquités égyptiennes, savent que la base de la pyramide est construite en pierres. On ne peut pas autoriser tout le monde à trouer le corps de la pyramide essayant de prouver une théorie qui n'apporte rien d’intéressant à l’archéologie. De même, tous les archéologues et géologues ont bien démontré la fausseté de cette hypothèse et ont bien prouvé que la pyramide a été fabriquée de pierres [extraites des carrières] d’Assouan, transportées sur le Nil, taillées, sculptées et ont formé la première merveille du monde." (cité par Al-Ahram Hebdo)
Le professeur Demortier n'en déclare pas moins : “N’en déplaise aux Égyptologues, l’utilisation de géopolymère pour la construction des pyramides est la plus vraisemblable."
À quand un véritable débat sur ce sujet, avec qui de droit ? En tout cas, les scientifiques ne peuvent attendre les calendes grecques pour poursuivre leurs recherches et cultiver leurs convictions...
Source : La Libre Belgique

De cet auteur :
"PIXE, PIGE and NMR study of the masonry of the pyramid of Cheops at Giza" : ICI

1 commentaire:

Khufu-lite a dit…

L'argumentation de Demotier en faveur d'une pyramide construite à 100% avec géo polymère est très faible.
Elle ne fait que reprendre celle de Davidovits sans valeur ajoutée.
L'argumentation de Davidovits, se base sur l'analyse de quelques échantillons dont rien ne garantie la façon dont il les a obtenus.
De cette analyse, il déclare que ces échantillons ont été produits par géo polymérisation, soit.
Mais après d'un coup d'un seul, il généralise à 100% des blocs de remplissage, mais il ne peut le prouver = premier point faible.
Tout le monde peut vérifier que sur le plateau de Gizeh qu'il y a de nombreux vestiges de carrières dont les restes sont de la roche dont les blocs de remplissage sont faits.
Ainsi la matière première pour faire le géo polymère = poussière de calcaire n'existe pas de façon native sur le plateau, il faut d'une façon ou d'une autre transformer la roche en poussière.
Curieusement beaucoup de gens s'intéressent à ce sujet, mais personne n'a mesuré la résistance à la compression de cette roche.
Une roche de même origine géologique existe dans le Var en France dont la résistance à la compression est annoncée variant entre 30 et 60 MPA.
Si l'on prend une valeur intermédiaire un peu basse disons 40 MPA, cela revient à dépenses 11 KWH d'énergie pour réduire 1 M3 de cette roche en poussière.
Un travailleur de force employé à cette tâche pouvant développer de l'ordre de 1 KWH par jour de travail, il faut 11 carriers par jour pour produire 1 M3 de poussière.
20 ans pour faire la pyramide c'est 7000 jours de travail, il faut en retirer pour tenir compte des délais d'études et de préparation du chantier, logistique, outillage, dossiers etc.. Disons 5000 jours de production réelle, le volume des blocs de remplissage est de l'ordre de 2.4 millions de M3 (il faut retirer des 2.6 millions du volume de la pyramide, le parement, la maçonnerie intérieure et le socle), soit 480 M3 par jour qui doivent être posés.
Mais avant de les poser, il faut réduire la roche en poussière, ce qui coûte 480 x 11 = 5300 carriers uniquement consacrés à cette tâche, c'est un minimum car il faudrait qu'il disposent d'un outillage dont le rendement énergétique soit de UN.
Or il se trouve que le site de Heit el Ghurab, la ville des travailleurs, d'après Marck Lehner, le directeur de ces fouilles, n'hébergeait que 2000 ouvriers.
Ils ne pouvaient venir de nulle part ailleurs que de cet emplacement.
Conclusion, faire 100% de la pyramide en géo polymère à partir de la roche pilée n'est pas possible faute de moyens.
Il faut donc accepter, que la pyramide ait pu contenir de pierres reconstituées au mieux qu'en partie seulement, en utilisant comme matière première la poussière générée par le creusement des sillons pour détacher les blocs de la carrière.
Le même calcul énergétique aboutit à un ordre de grandeur de 0.3 M3 de gravats générés par l'extraction d'un bloc de 1 M3, si la largeur du sillon ne dépasse pas 10 CM.
Pour remplir cette condition, il fallait disposer d'un outillage adapté spécialement capable de creuser des sillons de plus d'un mètre de profondeur et 10 cm de largeur, car c'est impossible avec un outil tel que le burin ou la pioche, mais ceci est une autre histoire..
Ainsi en extrayant un bloc de 1 M3 on occupe 1.3 M3 de volume dans la pyramide en réutilisant les gravats pour remplir des vides soit sous forme de poussière tassée, soit sous forme de blocs géo polymères, ce qui naturellement diminue notablement le nombre de blocs à tailler.
Conclusion, il serait énergétiquement possible que 25% environ des blocs de remplissage aient été obtenus par géo polymère mais jamais 100 %