vendredi 13 novembre 2009

Les pyramides sous tous les angles

Dans le dédale de toutes les théories qui ont vu le jour pour tenter de comprendre comment les géniaux bâtisseurs égyptiens ont bien pu concevoir et édifier leurs pyramides, à commencer par les trois stars du plateau de Guizeh, il est bon de s'accorder de temps à autre une petite pause. Une pause artistique par exemple.
C'est ce que nous proposent Alain D'Hooghe et Marie-Cécile Bruwier dans leur album Les Trois Grandes Égyptiennes - Les pyramides de Gizeh à travers l'histoire de la photographie (Marval, 1996, 188 p.).
Photographiées de près ou de loin, sur fond de désert ou dans les reflets des eaux du Nil, en blanc et noir ou en tons pastel, hier ou avant-hier, en premier plan ou en "décor" de scène d'un autre scenario, dans leur matérialité brute ou dans un clair-obscur aux contours fuyants, Khéops, Khéphren et Mykérinos nous apparaissent dans toute leur splendeur architecturale, à la fois familière et toujours plus mystérieuse.
Nous suivons ici le regard affûté et inspiré de nombreux grands noms de la photographie. Ils proposent à notre propre regard non pas ces clichés vite-fait-bien-fait, mais le fruit d'une contemplation, d'une complicité et d'une "relation amoureuse" qui, par delà le temps, nous "parlent" toujours avec la même intensité. Sont là au rendez-vous d'une histoire inscrite dans la grande Histoire les Ashton, Béchard, Bonfils, Cartier-Bresson, Rodger, Thorne-Thomsen, etc., pour donner à l'éternité les traits, parfois les couleurs, de l'instantané.
Certes, les techniciens et faiseurs de théories ne trouveront pas dans cet album de quoi satisfaire leur légitime curiosité. De surcroît, affront bien involontaire à la géométrie euclidienne, les artistes de l' "écriture avec la lumière" se sont ingéniés à dénicher dans leur lecture des pyramides certains "angles" que l'œil scientifique ne perçoit pas.
L'introduction de Marie-Cécile Bruwier ne rappelle que quelques données historiques et passe rapidement sur les "théories fumeuses" auxquelles les pyramides ont ouvert le champ, mais son propos est surtout de donner un cadre à cette sublime balade inspirée par la seule Photographie (avec majuscule SVP !). Pour l'heure, nous sommes invités à cesser momentanément toute réflexion, puis à admirer et écouter le langage de la pierre. Tout simplement. Sans attendre d'autres lumières que celles du sentiment intérieur, voire de l'émotion.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

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Michel