vendredi 26 mars 2010

Construction de la Grande Pyramide : l'élévateur, mu par la force humaine, de Peter C. Sundt

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Ingénieur à la retraite (BScEE, Rice University), Peter C. Sundt affirme avoir toujours été passionné d'égyptologie, "en amateur", avec un intérêt tout particulier pour la Grande Pyramide.
Cette passion l'a amené à étudier diverses théories relatives à la construction de ce monument, puis à se forger sa propre idée sur le sujet.
J'en propose le résumé qui suit.

Les constructeurs de la Grande Pyramide ont eu recours, selon Peter C. Sundt, à un ascenseur circulant dans un puits vertical intérieur et actionné par la force humaine. Il servait à hisser les blocs de pierre du niveau de la Chambre du Roi (45 m de hauteur) jusqu'à l'assise en cours de construction. Cette méthode présentait l'avantage d'une meilleure efficacité ou performance énergétique ainsi que d'une plus grande rapidité comparativement à l'utilisation de rampes ou de leviers.

Les rampes droites ou en spirale (extérieures) furent pratiques durant la construction du premier tiers de la pyramide, précise Peter C. Sundt. Mais un simple raisonnement mathématique apprend qu'à partir d'une certaine hauteur, une rampe atteignait un volume qui dépassait celui de la partie de pyramide construite
De surcroît, pour être stable, la rampe devait être construite en pierres : d'où surplus de matériaux et de travail, perte de temps et d'énergie...
Quoi qu'il en soit, une rampe était indispensable pour la première étape du chantier de construction, jusqu'au niveau de la Chambre du Roi, cette rampe ayant très bien pu être frontale comme le suggère par exemple Franz Löhner. À ce niveau, il est bon de le préciser, la pyramide était déjà construite à 70 % de son volume final, en incluant les couloirs, les chambres de la Reine et du Roi ainsi que la Grande Galerie. Et pourtant, il restait à poursuivre le chantier sur une hauteur de 100 mètres !
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Deuxième étape, selon la théorie de Peter C. Sundt : une petite rampe fut construite jusqu'à l'entrée de la face nord de la pyramide. Les traîneaux, chargés de leurs blocs de pierre, y étaient hissés, et la manœuvre était poursuivie le long du couloir ascendant, puis de la Grande Galerie, jusqu'à l'antichambre adjacente à la Chambre du Roi. De là, ils étaient élevés, à l'intérieur d'un puits, jusqu'au niveau de l'assise en cours de construction, à l'aide d'un man-powered elevator, autrement dit d'un treuil fait d'un échafaudage (scaffold) - une chèvre enjambant la "cage" de l'élévateur -, de cordages, de crochets (dont une sorte d'ancêtre du moufle) et d'axes de rotation en bois, tout ce système étant actionné depuis l'assise par quatre équipes d'ouvriers.

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L'auteur de la théorie estime que 40 tireurs, divisés en 4 équipes, étaient capables de hisser un bloc de 2 tonnes à une vitesse de 30 mètres par minute.
Au terme du chantier, le puits vertical a été bouché à ses deux extrémités et peut-être rempli de pierres et gravats. Mais auparavant, le plafond de l'antichambre a été renforcé avec une herse en blocs de granit.
Source
Les illustrations ont été reproduites avec l'aimable autorisation de Peter C. Sundt.

1 commentaire:

Ahmed Boudjani a dit…

Pour moi, ce système de poulies en bois semble trop fragile pour soulever les blocs de 2,5 tonnes. Il faudrait qu'il en construise un et le fasser marcher avec un tel poids pour me convaincre.