dimanche 3 octobre 2010

Théorie “nouvelle” du Norvégien Ole Jørgen Bryn : le point de vue de Michel Sélaudoux (“Numerus”)

Une note de ce blog a présenté récemment, de façon très sommaire, la théorie du Norvégien Ole Jørgen Bryn, chercheur à l'Université norvégienne de Science et Technologie (NTNU), qui développait un système constructif des pyramides, en y introduisant notamment la notion de “grille (ou trame) de construction” (building grid).
Dans ma courte présentation, j’ai ajouté : “Cette théorie est généralement qualifiée, par les commentateurs, de “nouvelle” (ce qui, à mon sens, n’est pas évident : les spécialistes apprécieront !).” Et j’ai suggéré de consulter le site internet de Michel Sélaudoux - Numerus - qui a fait également l’objet de notes dans ce blog et qui, à mon sens, n’est pas étranger, c’est le moins que l’on puisse dire, à la problématique mise en avant par Bryn.
Michel Sélaudoux a eu l’amabilité de répondre à cette suggestion, par un commentaire circonstancié que je reproduis ci-dessous, avec son autorisation.
Je précise au préalable que, ce faisant, je n’entends pas sortir Pyramidales de ses rails : ce blog n’est ni un forum, ni un espace de confrontation ouvert à tous les vents. Sa ligne directrice est uniquement l’information, par un inventaire aussi vaste et objectif que possible des “théories” relatives à la construction des pyramides.
Voici donc les propos de Michel Sélaudoux :

“Je n’ai pas encore étudié par le détail (la) théorie (de Bryn), mais au travers des principaux points mis en avant, je ne vois guère de novation.
La notion des trames utilisées pour la conception, que ce soit dans un plan vertical ou horizontal, n’est pas neuve.
Je l’avais déjà explicitée en détail dans mes publications de 2003, dans lesquelles je montrais que l’usage des trames, tant pour les lieux d’implantation que pour la conception des monuments, avait été et demeure l’outil essentiel, complété par l’usage des diagonales des rectangles pour obtenir les proportions souhaitées qui se déterminaient au moyen desdites trames.
Les trames ne sont pas, de mon point de vue, utilisées telles quelles, mais elles sont généralement combinées avec une trame secondaire translatée.
Qu’on veuille bien se référer au site Internet http://numerus.free.fr  sur lequel cela figure depuis plusieurs années ou encore au Livre Numérus, ISBN 978-2-9531305-0-8, (téléchargeable gratuitement sur le site), puis pages 33 à 42 dans lesquelles je démontre l’usage des trames pour les lieux d’implantation des édifices, et enfin page 34 pour l’usage de trames secondaires translatées(sur Internet : voir ICI ).
Plus loin, pages 95 à 100, on constatera le concept de Khéops au moyen de trames, et page 99,  la notion de trame secondaire utilisée dans Khéops.(sur Internet : voir ICI et ICI)).
Pour les strates de construction : voir ICI.
On pourra également se reporter, pages 117à 120 du livre, à un théorème qui formalise l’usage des diagonales des trames en tant que méthode (sur Internet).
Pour ce qui concerne la mise en œuvre des constructions, j’écrivais dans le cadre de la vérification mathématique, page 42 :
« Une remarque encore : le positionnement exact du sommet est directement dépendant de la qualité de mise en œuvre de la construction, car si le carré de base de la pyramide a pu être positionné lors des travaux avec une précision quasi-absolue, le lieu final du sommet dépendra directement de la qualité d’assemblage des blocs et il peut aisément subir un déport susceptible de se mesurer en mètres si la construction n’est pas parfaite ! » (sur Internet).
On découvrira ainsi l’existence de ce que j’ai nommé « Le point de convergence » (pages 107 à 111 - ou sur Internet), qui n’est que la conséquence de l’usage des trames et un moyen de contrôle simple.
Les trames ne sont donc pas tout à fait "une nouvelle théorie" !
Je ne mets nullement en cause la bonne foi de l’auteur norvégien, des raisonnements logiques conduits en parallèle et en aveugle aboutissant souvent aux mêmes résultats


Illustration extraite du site Internet de Michel Sélaudoux
Cependant les vraies questions ne sont pas là.
La première pourrait être : Imhotep (ou son équipe) ne s’est pas réveillé un beau matin avec tout ce savoir. Ce dernier fut-il acquis ou reçu ?
Quelques années de recherches y apportent une réponse au travers des transmigrations qui ont pris place dans le Nord de l’Afrique, de l’Atlantique au Nil depuis le Néolithique et ce antérieurement à l’Égypte Ancienne. C’est ce que à quoi je réponds dans Les Deux Sycomores de Turquoise,ISBN: 978-2-9531305-1-5, téléchargeable gratuitement sur le site Numérus.
La seconde question, qui est encore plus importante à mes yeux, est celle de la conservation et la transmission du savoir.
De mon point de vue, le savoir a été en partie perdu et je n’en donnerai qu’un exemple : le très grand Pythagore (et d’autres, comme Euclide, Thalès, etc.,  sur lesquels reposent toutes nos bases mathématiques) aurait vécu une vingtaine d’années en Égypte avant de poursuivre à Babylone. Il y a sans doute été “initié”.
Aujourd’hui, je peux montrer qu’ Imhotep a utilisé conjointement deux relations mathématiques (simples) alors que Pythagore n’en aurait utilisé ou connu qu’une. Or, une relation mathématique, chacun de nous peut en principe la vérifier très facilement. Pythagore a-t-il été incomplètement “initié” ? En a-t-il “oublié” une partie ou encore n’a-t-il pas su la retrouver une fois de retour en Italie ? À moins que ce ne soit une perte documentaire après la dispersion de l'école de Crotone ?
En conclusion, la vérité ne se situe certainement pas dans le joyeux tintamarre du merveilleux outil Internet !”

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