La revue Sciences et Avenir vient de publier un hors-série, n° 165, daté de janvier-février 2011, intitulé “Égypte, 3000 ans d’énigmes”.
Ce numéro comporte un sommaire très fourni où figurent les pyramides évidemment, puis le Sphinx, “énigmatique gardien des pyramides”, ainsi que la personnalité du Pharaon, le phare d’Alexandrie, Akhénaton, Cléopâtre, les “caprices” du Nil, les momies, les hiéroglyphes, etc. Bref, un vrai condensé de culture égyptologique au goût du jour, avec les incontournables questions, auxquelles succèdent d’autres questions : celles dont se nourrit la plus saine des curiosités scientifiques à propos de cette civilisation décidément bien... mystérieuse !
En guise d’entrée en matière, la revue sort le grand jeu avec un titre citant des propos dont la teneur ne pourra qu’attirer l’attention de quiconque a suivi les plus récentes campagnes archéologiques consacrées à la pyramide de Khéops :”Nous nous préparons à percer le mystère de la Grande Pyramide. Cela aura lieu en 2011.”
On l’aura compris : c’est Zahi Hawass qui s’exprime ainsi, faisant allusion aux résultats de l'exploration avec un nouveau robot, successeur du Pyramid Rover, entré en scène dans les entrailles du monument pour explorer les conduits dits “d’aération” de la chambre de la Reine.
Et le secrétaire général du Conseil des Antiquités égyptiennes de poursuivre, sur un ton non moins péremptoire :”Pour moi, (la) pièce avec son sarcophage, au sommet de la pyramide, était un leurre pour tromper les pilleurs de sépultures. Les portes [sur lesquelles a buté le robot explorateur dans les conduits de la chambre de la Reine] sont comme une clé indiquant l’entrée de la véritable chambre, qui doit se trouver plus bas dans l’édifice. Et dans laquelle repose peut-être le pharaon.”
Cette interprétation, les égyptologues avertis le savent, n’est pas nouvelle. Elle reçoit toutefois ici une sorte d’accréditation “officielle” (on peut en effet, à juste titre, présumer que les journalistes de Sciences et Avenir ont soumis leur texte, avant parution, à l’éminentissime interviewé).
Dont acte ! On ne peut néanmoins s’empêcher de penser que l’avenir - si ce n’est la science ! - nous réservera bien encore quelques surprises. Et peut-être pas là où nous les attendons...
Ce même numéro de la revue comporte également un dossier de 9 pages sur la “Chronique d’un chantier pharaonique”. L’article, sous la signature d’Hervé Ponchelet, est bien ficelé, excellemment documenté et adroitement illustré. En réalité, nos pyramidologues avertis déjà cités n’y apprendront rien de nouveau. Sur fond de reconstitution du chantier à partir de données communément admises, l’auteur juxtapose les opinions d’une dizaine de chercheurs (Pascal Vernus, Jean-Pierre Adam, Rainer Stadelmann, Gilles Dormion, Jean-Pierre Houdin, Mark Lehner, etc.), sans privilégier, du moins me semble-t-il, telle thèse plutôt que telle autre. Au contraire, le suspense demeure sur quelques points essentiels, dont le “mystère” - encore un ! - de la structure interne de la Grande Pyramide, et la cavité secrète dans Khéops, pour laquelle a été émise l’”hypothèse” - encore une ! - d’une quatrième chambre funéraire.
Mais pour ce dernier point, nous étions déjà avertis par qui de droit.
Ce numéro comporte un sommaire très fourni où figurent les pyramides évidemment, puis le Sphinx, “énigmatique gardien des pyramides”, ainsi que la personnalité du Pharaon, le phare d’Alexandrie, Akhénaton, Cléopâtre, les “caprices” du Nil, les momies, les hiéroglyphes, etc. Bref, un vrai condensé de culture égyptologique au goût du jour, avec les incontournables questions, auxquelles succèdent d’autres questions : celles dont se nourrit la plus saine des curiosités scientifiques à propos de cette civilisation décidément bien... mystérieuse !
En guise d’entrée en matière, la revue sort le grand jeu avec un titre citant des propos dont la teneur ne pourra qu’attirer l’attention de quiconque a suivi les plus récentes campagnes archéologiques consacrées à la pyramide de Khéops :”Nous nous préparons à percer le mystère de la Grande Pyramide. Cela aura lieu en 2011.”
On l’aura compris : c’est Zahi Hawass qui s’exprime ainsi, faisant allusion aux résultats de l'exploration avec un nouveau robot, successeur du Pyramid Rover, entré en scène dans les entrailles du monument pour explorer les conduits dits “d’aération” de la chambre de la Reine.
Et le secrétaire général du Conseil des Antiquités égyptiennes de poursuivre, sur un ton non moins péremptoire :”Pour moi, (la) pièce avec son sarcophage, au sommet de la pyramide, était un leurre pour tromper les pilleurs de sépultures. Les portes [sur lesquelles a buté le robot explorateur dans les conduits de la chambre de la Reine] sont comme une clé indiquant l’entrée de la véritable chambre, qui doit se trouver plus bas dans l’édifice. Et dans laquelle repose peut-être le pharaon.”
Cette interprétation, les égyptologues avertis le savent, n’est pas nouvelle. Elle reçoit toutefois ici une sorte d’accréditation “officielle” (on peut en effet, à juste titre, présumer que les journalistes de Sciences et Avenir ont soumis leur texte, avant parution, à l’éminentissime interviewé).
Dont acte ! On ne peut néanmoins s’empêcher de penser que l’avenir - si ce n’est la science ! - nous réservera bien encore quelques surprises. Et peut-être pas là où nous les attendons...
Ce même numéro de la revue comporte également un dossier de 9 pages sur la “Chronique d’un chantier pharaonique”. L’article, sous la signature d’Hervé Ponchelet, est bien ficelé, excellemment documenté et adroitement illustré. En réalité, nos pyramidologues avertis déjà cités n’y apprendront rien de nouveau. Sur fond de reconstitution du chantier à partir de données communément admises, l’auteur juxtapose les opinions d’une dizaine de chercheurs (Pascal Vernus, Jean-Pierre Adam, Rainer Stadelmann, Gilles Dormion, Jean-Pierre Houdin, Mark Lehner, etc.), sans privilégier, du moins me semble-t-il, telle thèse plutôt que telle autre. Au contraire, le suspense demeure sur quelques points essentiels, dont le “mystère” - encore un ! - de la structure interne de la Grande Pyramide, et la cavité secrète dans Khéops, pour laquelle a été émise l’”hypothèse” - encore une ! - d’une quatrième chambre funéraire.
Mais pour ce dernier point, nous étions déjà avertis par qui de droit.
Bonjour Marc,
RépondreSupprimerJe cite:
"Les portes [sur lesquelles a buté le robot explorateur dans les conduits de la chambre de la Reine] sont comme une clé indiquant l’entrée de la véritable chambre,..."
Dans le cas présent la "porte clé" se trouve au bout d'un conduit d'environ 60 mètres et de section 20 cms par 20 cms (donc inaccessible à l'homme), conduit dans lequel il aurait fallu ramper pour atteindre ladite "clé".
Quant à l'atteindre par son autre face, cette "porte" est située dans la masse même de la pyramide.
Donc également inaccessible.
Pub?
Bonjour Michel,
RépondreSupprimermerci pour ton commentaire et ses précisions.
Je ne sais pas personnellement s'il faut mettre un "?" après "Pub"...
En tout cas, en information pure (=scientifique), on n'a pas avancé d'un iota.
Déduire du fait que deux des quatre conduits sont obturés l'indice de la présence d'une chambre non encore découverte : pourquoi pas... mais je ne vois pas le lien.
RépondreSupprimerCette idée demanderait plus d'explication sur le raisonnement qui est tenu. Le site web de Monsieur Zahi Hawass ne donne malheureusement pas plus de précisions sur ce point.
( je cite : "Could it be possible that these doors are evidence that Khufu’s burial chamber might still be hidden somewhere inside his pyramid?")
Merci "Anonyme" pour votre réflexion. D'imprécision en imprécision, on ne progresse pas beaucoup en effet dans notre connaissance de la Grande Pyramide. Zahi Hawass annonce du nouveau "possible" pour le printemps prochain. Mais que nous révèlera vraiment la technique robotique ?
RépondreSupprimer