Un complément au titre de cette note s’impose...
Quand il est question, pour reprendre l’analyse de l’auteur ici concerné, des “informations les plus anciennes”, c’est bien entendu vers Hérodote que les regards se tournent.
Et en effet, après avoir démontré - du moins de son point de vue - l’impossibilité pratique de la rampe comme moyen de hisser les blocs de pierre à flanc de pyramide, l’écrivain Alberto Carlo Carpiceci s’attarde, dans son ouvrage Égypte, 5.000 ans de civilisation (éditions Bonechi, 2009), sur la machine décrite par Hérodote. Quant à savoir comment fonctionnait cette fameuse machine faite de courts morceaux de bois, le principe est simple : il suffit, pour l’imaginer, de se référer au chadouf toujours utilisé dans la campagne égyptienne.
Il reste que l’“absurdité architectonique” qu’est la pyramide n’en continue pas moins de faire couler des flots d’encre, sans grands résultats pleinement convaincants.
Après avoir rappelé que les pyramides ne peuvent avoir été construites par des esclaves (un préjugé que contredisent les conditions sociales de l’Égypte d’alors), puis suggéré que, pour les charges très importantes, “les Égyptiens recouraient à l’aide efficace des bêtes de somme et de trait disponibles”, il distingue, sur le plateau de Guizeh, compte tenu des matériaux utilisés (granit et calcaire), deux types de chantier de construction : le “chantier des monolithes” (commençant par un transport par bateau sur le Nil depuis Assouan) et le “chantier des blocs”.
Voici comment l’auteur décrit le premier de ces chantiers, dans sa phase la plus critique : “ [À partir du quai, sur la rive du Nil, au pied du plateau de Guizeh,] le monolithe commençait sa pénible montée vers la pyramide, 40 mètres plus haut. De nombreuses paires de bœufs étaient attelées au bloc ; et de nombreux hommes mêlés aux bœufs pour guider leurs efforts en tête et sur les côtés, et qui lubrifiaient les rouleaux avec du petit lait. (...) Au sommet de la rampe, le groupe important qui traînait le monolithe de granit trouvait les degrés intérieurs de la pyramide déjà construits jusqu’au point d’appui de la Chambre du Roi (...) et, au nord, le pavement incliné en pierre de ce qui serait la Grande Galerie. Cette nouvelle rampe était à 25°, plus courte, mais plus raide que la première ; aussi d’autres paires de bœufs étaient ajoutées aux premières, et, sur les côtés, des machines et des hommes participaient aux efforts des animaux ; des leviers équilibrés poussaient à la base et empêchaient tout mouvement de retrait du monolithe. Pour le montage des monolithes verticaux supérieurs, intervenaient des rampes provisoires et des machines capables de monter des blocs de plusieurs tonnes encore 20 mètres plus haut.”
Pour le second chantier, celui des blocs de calcaire, le problème majeur était lié non pas à leur poids, mais à leur très grand nombre : c’est alors qu’intervient la machine décrite par Hérodote, la pyramide faisant fonction de “support du chantier pour sa propre construction”. L’auteur complète ce que nous relate sommairement le présumé “Père de l’Histoire” par quelques détails de fonctionnement du chantier, dont il ne nous révèle pas la source.
Suivre ce lien : ICI.
Quand il est question, pour reprendre l’analyse de l’auteur ici concerné, des “informations les plus anciennes”, c’est bien entendu vers Hérodote que les regards se tournent.
Et en effet, après avoir démontré - du moins de son point de vue - l’impossibilité pratique de la rampe comme moyen de hisser les blocs de pierre à flanc de pyramide, l’écrivain Alberto Carlo Carpiceci s’attarde, dans son ouvrage Égypte, 5.000 ans de civilisation (éditions Bonechi, 2009), sur la machine décrite par Hérodote. Quant à savoir comment fonctionnait cette fameuse machine faite de courts morceaux de bois, le principe est simple : il suffit, pour l’imaginer, de se référer au chadouf toujours utilisé dans la campagne égyptienne.
Il reste que l’“absurdité architectonique” qu’est la pyramide n’en continue pas moins de faire couler des flots d’encre, sans grands résultats pleinement convaincants.
Après avoir rappelé que les pyramides ne peuvent avoir été construites par des esclaves (un préjugé que contredisent les conditions sociales de l’Égypte d’alors), puis suggéré que, pour les charges très importantes, “les Égyptiens recouraient à l’aide efficace des bêtes de somme et de trait disponibles”, il distingue, sur le plateau de Guizeh, compte tenu des matériaux utilisés (granit et calcaire), deux types de chantier de construction : le “chantier des monolithes” (commençant par un transport par bateau sur le Nil depuis Assouan) et le “chantier des blocs”.
Voici comment l’auteur décrit le premier de ces chantiers, dans sa phase la plus critique : “ [À partir du quai, sur la rive du Nil, au pied du plateau de Guizeh,] le monolithe commençait sa pénible montée vers la pyramide, 40 mètres plus haut. De nombreuses paires de bœufs étaient attelées au bloc ; et de nombreux hommes mêlés aux bœufs pour guider leurs efforts en tête et sur les côtés, et qui lubrifiaient les rouleaux avec du petit lait. (...) Au sommet de la rampe, le groupe important qui traînait le monolithe de granit trouvait les degrés intérieurs de la pyramide déjà construits jusqu’au point d’appui de la Chambre du Roi (...) et, au nord, le pavement incliné en pierre de ce qui serait la Grande Galerie. Cette nouvelle rampe était à 25°, plus courte, mais plus raide que la première ; aussi d’autres paires de bœufs étaient ajoutées aux premières, et, sur les côtés, des machines et des hommes participaient aux efforts des animaux ; des leviers équilibrés poussaient à la base et empêchaient tout mouvement de retrait du monolithe. Pour le montage des monolithes verticaux supérieurs, intervenaient des rampes provisoires et des machines capables de monter des blocs de plusieurs tonnes encore 20 mètres plus haut.”
Pour le second chantier, celui des blocs de calcaire, le problème majeur était lié non pas à leur poids, mais à leur très grand nombre : c’est alors qu’intervient la machine décrite par Hérodote, la pyramide faisant fonction de “support du chantier pour sa propre construction”. L’auteur complète ce que nous relate sommairement le présumé “Père de l’Histoire” par quelques détails de fonctionnement du chantier, dont il ne nous révèle pas la source.
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