Le texte très succinct que je reprends ici a pour auteur Pierre de S. Romuald, prêtre et religieux de la congrégation de Notre-Dame des Feuillants. Il est extrait de l’ouvrage Trésor chronologique et historique contenant ce qui s’est passé de plus remarquable et curieux dans l’État tant sacré que profane, depuis le commencement du monde jusques à la naissance de Jésus-Christ, 1642.
À propos des pyramides, on pourrait le qualifier de “service minimum”. Et même strict minimum.
Je le cite toutefois pour sa dernière phrase, qui fait état d’un étrange comportement du pharaon Khéops, celui-ci ayant en quelque sorte pris son fils (lequel ?) en otage, pour s’assurer du bon déroulement du chantier de construction de sa pyramide.
C’est, au cours de mon inventaire et sauf erreur de ma part, la première - donc la seule - fois que je prends connaissance d’un tel “fait”, qui ne repose ici, il est bon de le souligner, sur aucune preuve, ni aucune source. Mais c’est écrit !
“La cinquième Dynastie des Égyptiens commença (...) sous Cheope. C'est celuy qui fit bastir sa sépulture en forme de pyramide, si prodigieusement haute et large, qu'elle a esté mise au nombre des sept merveilles du monde. II employa pour la mettre en sa perfection durant vingt ans, cent mille ouvriers, qui luy despensèrent en oignons, persil & refforts, dix-huict cens mille talens, et voyant qu'il n’avait plus d’argent pour fournir à la nourriture de tant d'hommes, il prostitua sa fille Rhodope pour en avoir, et mesme désira si dérèglement de voir cet ouvrage achevé qu'il fit cesser les sacrifices qu'on offrait journellement à Serapis, afin qu'on y peust travailler continuellement ; à quoy on adjouste que, voulant la faire dresser, il attacha son fils unique sur la poincte, afin que les Architectes craignant de faire mourir ce petit Prince, n'obmissent rien de ce qu'ils jugeraient pouvoir servir pour la sauver.”