On trouvera ci-dessous la suite de l'hypothèse élaborée par Michel Sélaudoux pour la compréhension de la fonction des gaines dites "de ventilation" dans la construction de la pyramide de Khéops. La première partie a été publiée sur "Pyramidales" ICI.
Source : Numerus
Les gaines dites "de ventilation" ont pour particularité d'être constituées par une suite de blocs parallélépipédiques qui supportent d'autres blocs en forme de U renversé, tels un premier "chemin" au sol qui deviendra ensuite "la gaine".
Cette remarque me semble importante car cette technique permet lors de la pose d'effectuer un contrôle visuel de la rectitude du "chemin" support constitué par ces "blocs plans" d'une longueur généralement inférieure à deux mètres, c'est-à-dire maniables pour leur positionnement.
Chaque "bloc plan" supporte un autre bloc en forme de U renversé qui est ensuite positionné en quinconce sur deux "blocs plans", puis aligné avec soin avant d'être recouvert par les comblements.
Il s'agit en conséquence d'une réalisation par avancées de petites sections successives, ce qui permet également de se conformer à la pente souhaitée.
Pour mémoire, dans l'exemple de la gaine Sud de la Chambre de la Reine, la porte d'extrémité supérieure est éloignée de 100 coudées du plan de symétrie vertical de la pyramide et à une élévation de 120 coudées du niveau de la base.
Cette gaine est elle-même positionnée dans un plan vertical Nord/Sud éloigné parallèlement vers l'Est de 10 coudées de l'axe Nord/Sud de la pyramide.
Ces précisions étant dites, on trouvera ci-dessous des schémas de principe des séquences de réalisation bien que l'on doive considérer que les gaines Nord et Sud n'ont vraisemblablement pas pu être réalisées de manière synchrone.
J'avais exposé en 2003 "le Point de Convergence" qui traduit la réunion de principaux axes qui ont pu être utiles tant lors du concept qu'en tant que "outils de visées" lors de la construction ou lors des contrôles.
Construire une pyramide de telles dimensions avec un résultat aussi parfait ne se fait pas au hasard dans l'espace vu qu'avant la construction, il n'existe aucun point de référence pour les mesures par exemple.
J'aborde là un point essentiel, car si j'ai proposé et explicité par ailleurs un possible rôle de "ventilation" durant les travaux, on ne peut ignorer que cette fonction n'était qu'une opportunité d'usage secondaire.
On ne construit pas plus de 250 mètres de gaines avec autant de précision uniquement pour ventiler ou interroger les générations futures.
De mon seul point de vue, ces quatre gaines constituent la "colonne vertébrale" de la pyramide, non pas pour soutenir la structure, mais avec des moyens extrêmement simples, elles ont permis de créer les références spatiales indispensables à la réalisation, à tous les stades de la construction, de constituer des points de référence physiques permettant toutes les autres mesures qui ont ainsi été rendues disponibles.
N'importe quel géomètre sait qu'avec deux points physiques dont on connaît l'éloignement réciproque ont peut déterminer tous les lieux des environs et même plus...
L'Égypte antique ne disposait certainement pas de théodolites précis mais ils connaissaient bien la visée (le merkhet et le bay par exemple) et avec une bonne corde en plus, on peut obtenir un arpentage déjà très correct...
Naturellement, si les "gaines" n'étaient pas parfaitement réalisées, c'est alors tout l'édifice qui aurait eu à en supporter les conséquences !
Exemple :
Un observateur s'éloigne en un point quelconque C de ses deux repères initiaux A et B dont il connaît la distance qui les sépare réciproquement puis mesure les angles sous lesquels il les observe.
Il peut ainsi tracer un nouveau triangle quelconque dont il connaît l'un des côtés et les angles.
Par le calcul il peut alors déterminer avec précision le triangle ABC et ses mesures.
Une nouvelle observation d'un des côtés B C du nouveau triangle généré depuis un autre point quelconque D lui permettra de déterminer avec précision le triangle BCD et ses mesures.
Et ainsi de proche en proche, par triangulations successives, il pourra mesurer tout l'ensemble.
C'est ce sur ce principe que Flinders Petrie a réalisé ses relevés de 1883.
Pendant la construction de la pyramide, à chaque nouvelle strate, les extrémités des gaines étaient "hors sol", constituant ainsi deux points de référence dont le premier résultat était de connaître avec précision le point de passage de l'axe de l'apex, point parfaitement central, ou encore de déterminer la situation de tout autre point désiré par triangulation au moyen des deux extrémités des gaines.
L'axe Nord/Sud des gaines se contrôlait vraisemblablement par visées solaires, ce que les Égyptiens connaissaient parfaitement.
La rectitude des gaines de section d'environ 20 x 20 centimètres pouvait se contrôler par visées internes depuis les puits (V1 et V2) constitués provisoirement à l'intersection des axes des gaines sous la base de chacune des deux chambres dont le dallage n'était pas totalement posé.
La profondeur nécessaire pour les puits peut s'estimer de l'ordre de plus ou moins trois mètres.
La pente des gaines pouvait se contrôler lors des poses successives des blocs parallélépipédiques du "chemin".
Je l'ignore, mais peut-être même une pige ou un gabarit pouvait avoir été constitué.
Compte tenu de la faible longueur des blocs du "chemin" et du fait qu'ils soient relativement maniables, le rapport de pente ne nécessitait plus que de contrôler la différences de hauteur entre les extrémités de chaque bloc, ou d'une manière encore plus satisfaisante si l'on avait préalablement pris soin de baliser de façon adéquate pour une évaluation plus distante, donc plus précise.
L'éloignement horizontal de 100 coudées depuis le plan de symétrie vertical Est/Ouest requis pour les extrémités des quatre gaines, pouvait facilement se contrôler toujours grâce aux deux extrémités émergentes des gaines.
Dans un temps proche de l'achèvement de la gaine, le tronçon de gaine provisoire du puits était retiré, suivi par le comblement et finition des dallages du sol de la chambre terminé.
Après finition interne de la chambre, le bloc qui génère le coude pour la gaine après la sortie murale était inséré.
Les gaines ont été essentielles et indispensables !
Source : Numerus
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Cette remarque me semble importante car cette technique permet lors de la pose d'effectuer un contrôle visuel de la rectitude du "chemin" support constitué par ces "blocs plans" d'une longueur généralement inférieure à deux mètres, c'est-à-dire maniables pour leur positionnement.
Chaque "bloc plan" supporte un autre bloc en forme de U renversé qui est ensuite positionné en quinconce sur deux "blocs plans", puis aligné avec soin avant d'être recouvert par les comblements.
Il s'agit en conséquence d'une réalisation par avancées de petites sections successives, ce qui permet également de se conformer à la pente souhaitée.
Pour mémoire, dans l'exemple de la gaine Sud de la Chambre de la Reine, la porte d'extrémité supérieure est éloignée de 100 coudées du plan de symétrie vertical de la pyramide et à une élévation de 120 coudées du niveau de la base.
Cette gaine est elle-même positionnée dans un plan vertical Nord/Sud éloigné parallèlement vers l'Est de 10 coudées de l'axe Nord/Sud de la pyramide.
Ces précisions étant dites, on trouvera ci-dessous des schémas de principe des séquences de réalisation bien que l'on doive considérer que les gaines Nord et Sud n'ont vraisemblablement pas pu être réalisées de manière synchrone.
J'avais exposé en 2003 "le Point de Convergence" qui traduit la réunion de principaux axes qui ont pu être utiles tant lors du concept qu'en tant que "outils de visées" lors de la construction ou lors des contrôles.
Construire une pyramide de telles dimensions avec un résultat aussi parfait ne se fait pas au hasard dans l'espace vu qu'avant la construction, il n'existe aucun point de référence pour les mesures par exemple.
J'aborde là un point essentiel, car si j'ai proposé et explicité par ailleurs un possible rôle de "ventilation" durant les travaux, on ne peut ignorer que cette fonction n'était qu'une opportunité d'usage secondaire.
On ne construit pas plus de 250 mètres de gaines avec autant de précision uniquement pour ventiler ou interroger les générations futures.
De mon seul point de vue, ces quatre gaines constituent la "colonne vertébrale" de la pyramide, non pas pour soutenir la structure, mais avec des moyens extrêmement simples, elles ont permis de créer les références spatiales indispensables à la réalisation, à tous les stades de la construction, de constituer des points de référence physiques permettant toutes les autres mesures qui ont ainsi été rendues disponibles.
N'importe quel géomètre sait qu'avec deux points physiques dont on connaît l'éloignement réciproque ont peut déterminer tous les lieux des environs et même plus...
L'Égypte antique ne disposait certainement pas de théodolites précis mais ils connaissaient bien la visée (le merkhet et le bay par exemple) et avec une bonne corde en plus, on peut obtenir un arpentage déjà très correct...
Naturellement, si les "gaines" n'étaient pas parfaitement réalisées, c'est alors tout l'édifice qui aurait eu à en supporter les conséquences !
Exemple :
Un observateur s'éloigne en un point quelconque C de ses deux repères initiaux A et B dont il connaît la distance qui les sépare réciproquement puis mesure les angles sous lesquels il les observe.
Il peut ainsi tracer un nouveau triangle quelconque dont il connaît l'un des côtés et les angles.
Par le calcul il peut alors déterminer avec précision le triangle ABC et ses mesures.
Une nouvelle observation d'un des côtés B C du nouveau triangle généré depuis un autre point quelconque D lui permettra de déterminer avec précision le triangle BCD et ses mesures.
Et ainsi de proche en proche, par triangulations successives, il pourra mesurer tout l'ensemble.
C'est ce sur ce principe que Flinders Petrie a réalisé ses relevés de 1883.
Pendant la construction de la pyramide, à chaque nouvelle strate, les extrémités des gaines étaient "hors sol", constituant ainsi deux points de référence dont le premier résultat était de connaître avec précision le point de passage de l'axe de l'apex, point parfaitement central, ou encore de déterminer la situation de tout autre point désiré par triangulation au moyen des deux extrémités des gaines.
L'axe Nord/Sud des gaines se contrôlait vraisemblablement par visées solaires, ce que les Égyptiens connaissaient parfaitement.
La rectitude des gaines de section d'environ 20 x 20 centimètres pouvait se contrôler par visées internes depuis les puits (V1 et V2) constitués provisoirement à l'intersection des axes des gaines sous la base de chacune des deux chambres dont le dallage n'était pas totalement posé.
La profondeur nécessaire pour les puits peut s'estimer de l'ordre de plus ou moins trois mètres.
La pente des gaines pouvait se contrôler lors des poses successives des blocs parallélépipédiques du "chemin".
Je l'ignore, mais peut-être même une pige ou un gabarit pouvait avoir été constitué.
Compte tenu de la faible longueur des blocs du "chemin" et du fait qu'ils soient relativement maniables, le rapport de pente ne nécessitait plus que de contrôler la différences de hauteur entre les extrémités de chaque bloc, ou d'une manière encore plus satisfaisante si l'on avait préalablement pris soin de baliser de façon adéquate pour une évaluation plus distante, donc plus précise.
L'éloignement horizontal de 100 coudées depuis le plan de symétrie vertical Est/Ouest requis pour les extrémités des quatre gaines, pouvait facilement se contrôler toujours grâce aux deux extrémités émergentes des gaines.
Dans un temps proche de l'achèvement de la gaine, le tronçon de gaine provisoire du puits était retiré, suivi par le comblement et finition des dallages du sol de la chambre terminé.
Après finition interne de la chambre, le bloc qui génère le coude pour la gaine après la sortie murale était inséré.
Les gaines ont été essentielles et indispensables !
4- Extension des gaines sous contrôle externe de l'alignement cardinal et de visées internes pour la rectitude. Rapport de pente 100/120 ou 5/6 soit 39°48'20. Comblement partiel du volume Sud de la pyramide.
5- Construction de la Grande Galerie et prolongement des gaines.
6- Les gaines sont à proximité de leur éloignement de 100 coudées du plan Est-Ouest de l'axe vertical. Retrait des gaines de visées provisoires du puits V1 et comblement. La Chambre de la Reine est construite. Procédure identique entamée pour la Chambre du Roi.
7- Les gaines de la Chambre de la Reine avec leurs portes sont recouvertes, celles de la Chambre du Roi en cours de prolongation.
8- Les gaines de La Chambre du Roi ont atteint les orifices extérieurs, elles ne nécessitent pas de portes après le comblement.