jeudi 9 avril 2009
La théorie "simple et vraisemblable" d'Elio Diomedi
J'ai présenté sommairement, dans une note précédente, la théorie de l'Italien Elio Diomedi, lui aussi ancien professionnel du bâtiment.
Cette technique de la "ferrovia" a été, selon son auteur, appliquée pour le transport des blocs de calcaire et de granit depuis leurs carrières respectives jusqu'au point d'embarquement sur le Nil, puis jusqu'au chantier, et enfin jusqu'au sommet de l'édifice en cours de construction.
La vidéo, de piètre qualité, qui accompagnait ma note sera très utilement complétée par la série des trois vidéos que j'ai insérées au terme de la présente note. La théorie d'Elio Diomedi y est amplement décrite et illustrée à l'aide de schémas et d'illustrations de tests grandeur nature effectués en Italie, puis au pied des pyramides de Guizeh, prouvant que deux hommes suffisent pour tirer un bloc de deux tonnes sur la "ferrovia" préalablement lubrifiée avec de la graisse animale.
On y apprendra également un complément à cette technique de transport, relatif à l'édification de la pyramide. Elio Diomedi ne retient l'idée ni de la rampe verticale, ni des "machines" plus ou moins directement inspirées d'Hérodote. Selon lui, une rampe parallèle au flanc de la pyramide a été utilisée pour le transport des blocs jusqu'à une hauteur de 15 mètres. Ensuite, la rampe s'enfonçait à l'intérieur de la pyramide en forme de spirale ascendante, comme un gigantesque escalier en colimaçon le long du périmètre intérieur de l'édifice. Ces galeries internes furent progressivement rebouchées au terme du chantier.
Quant au pyramidion, il fut tout d'abord installé sur un socle en bois, à une hauteur légèrement supérieure à sa position définitive. Le socle reposait sur une réserve de sable encastrée dans une sorte d'échafaudage en bois. En se vidant peu à peu, la réserve de sable baissait de niveau jusqu'au moment où le socle chargé du pyramidion eut atteint la position définitive.
Est-il nécessaire de le rappeler ? Zahi Hawass, directeur du Conseil supérieur des antiquités égyptiennes, a trouvé cette théorie d'Elio Diomedi "très intéressante", à tel point que, par-delà le temps (qui, en le sait, ne compte pas pour les pyramides...), il l'aurait bien vu assumer la charge d'architecte en chef de la construction de la Grande Pyramide !
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