samedi 6 novembre 2010

Pyramide de Khéops : une rencontre au sommet entre Gérard de Nerval (XIXe s.) et un officier prussien

Séquence littéraire...
Dans un long article publié par la Revue de Paris en 1850, l’écrivain français Gérard de Nerval (1808-1855) relate sa visite aux pyramides de Guizeh, effectuée en 1842 au cours d’un périple en Orient.
L’essentiel du récit est basé sur une longue conversation entre de Nerval et un inconnu à l’accent “légèrement germanique”, qui ne tardera pas à se présenter comme “un officier aux gardes de Sa Majesté le roi de Prusse” et, de surcroît, apparemment bien informé sur les campagnes archéologiques menées par son compatriote Lepsius.
Sur un ton quelque peu surréaliste, les échanges abordent de vraies questions, concernant  entres autres sujets la destination des pyramides. Quant à la réponse apportée par l’officier prussien sur ce point précis, à savoir “ce que pouvait représenter cet immense bâtiment” (la Grande Pyramide), elle est à prendre avec toute la circonspection d’usage, en dépit de l’émerveillement de Gérard de Nerval, à l’évidence subjugué par le talent narratif de son interlocuteur (”Nul n'est plus fort qu'un Allemand sur les mystères de l'antiquité !”).
Quant à savoir si, pour reprendre la suggestion de l’écrivain français, la Flûte enchantée de Mozart a quelque chance d’être interprétée un jour dans les entrailles de la pyramide de Khéops, la question reste ouverte...



Gérard de Nerval (Wikimedia commons)
“Quand on a traversé Gizeh (...), on a encore devant soi deux lieues de plaines cultivées à parcourir, avant d'atteindre les plateaux stériles où sont posées les grandes pyramides, sur la lisière du désert de Libye. Plus on approche, plus ces colosses diminuent. C'est un effet de perspective qui tient sans doute à ce que leur largeur égale leur élévation. Pourtant, lorsqu'on arrive au pied, dans l'ombre même de ces montagnes faites de main d'homme, on admire et l'on s'épouvante. Ce qu'il faut gravir pour atteindre au faîte de la première pyramide, c'est un escalier dont chaque marche a environ un mètre de haut. En s'élevant, ces marches diminuent un peu, d'un tiers tout au plus pour les dernières. (...)
On m'a donné quatre hommes pour me guider et me soutenir pendant mon ascension. Je ne comprenais pas trop d'abord comment il était possible de gravir des marches dont la première seule m'arrivait à la hauteur de la poitrine. Mais en un clin d'œil deux des Arabes s'étaient élancés sur cette assise gigantesque, et m'avaient saisi chacun un bras. Les deux autres me poussaient sous les épaules, et tous les quatre, à chaque mouvement de cette manœuvre, chantaient à l'unisson un verset arabe terminé par ce refrain antique : Eleyson !
Je comptai ainsi deux cent sept marches, et il ne fallut guère plus d'un quart d'heure pour atteindre la plate-forme. (...)
La surface [plate-forme sommitale] de cette pyramide est de cinquante pieds carrés environ. Des blocs irréguliers indiquent qu'elle ne s'est formée que par la destruction d'une pointe semblable sans doute à celle de la seconde pyramide, qui s'est conservée intacte et que l'on admire à peu de distance avec son revêtement de granit. Les trois pyramides, de Chéops, de Chephren et de Mycérinus, selon les anciens, étaient également parées de cette enveloppe rougeâtre qu'on voyait encore au temps d'Hérodote. Elles en ont été dégarnies peu à peu, lorsqu'on a eu besoin au Caire de construire les palais des califes et des soudans. (...)
Je te demande encore une fois pardon de t'entretenir d'une chose si connue que les pyramides ; cela m'amènera plus tard à des détails qu'il te sera bon de savoir. Du reste, le peu que je t'en apprends a échappé à l'observation de la plupart des savants illustres qui, depuis Maillet, consul de Louis XIV, ont gravi cette échelle héroïque, dont le sommet m'a servi un instant de piédestal.
J'ai peur de devoir admettre que Napoléon lui-même n'a vu les pyramides que d'en bas. Il n'aurait pas, certes, compromis sa dignité jusqu'à se laisser enlever dans les bras de quatre Arabes, comme un simple ballot qui passe de mains en mains, et il se sera borné à répondre d'en bas, par un salut, aux quarante siècles qui, d'après son calcul, le contemplaient à la tête de notre glorieuse armée.


Entre personnes civilisées
Après avoir parcouru des yeux tout le panorama environnant, et lu attentivement ces inscriptions modernes qui prépareront des tortures aux savants de l'avenir, je me préparais à redescendre, lorsqu'un monsieur blond, d'une belle taille, haut en couleur, et parfaitement ganté, franchit, comme je l'avais fait peu de temps avant lui, la dernière marche du quadruple escalier, et m'adressa un salut fort compassé, que je méritais en qualité de premier occupant. Je le pris pour un gentleman anglais. Quant à lui, il me reconnut pour Français tout de suite.
Je me repentis aussitôt de l'avoir jugé légèrement. Un Anglais ne m'aurait pas salué, attendu qu'il ne se trouvait sur la plate-forme de la pyramide de Chéops personne qui pût nous présenter l'un à l'autre.
- Monsieur, me dit l'inconnu avec un accent légèrement germanique, je suis heureux de trouver ici quelqu'un de civilisé. Je suis simplement un officier aux gardes de Sa Majesté le roi de Prusse. J'ai obtenu un congé pour aller rejoindre l'expédition de M. Lepsius, et comme elle a passé ici depuis quelques semaines, je suis obligé de me mettre au courant... en visitant ce qu'elle a dû voir.
Ayant terminé ce discours, il me remit sa carte, en m'invitant à l'aller voir, si jamais je passais à Postdam.
- Mais, ajouta-t-il voyant que je me préparais à redescendre, vous savez que l'usage est de faire ici une collation. Ces braves gens qui nous entourent s'attendent à partager nos modestes provisions... Et, si vous avez appétit, je vous offrirai votre part d'un pâté dont un de mes Arabes s'est chargé.
En voyage, on fait vite connaissance, et, en Égypte surtout, au sommet de la grande pyramide, tout Européen devient pour un autre, un franc, c'est-à-dire un compatriote ; la carte géographique de notre petite Europe perd, de si loin, ses nuances tranchées ; je fais toujours une exception pour les Anglais, qui séjournent dans une île à part.
La conversation du Prussien me plut beaucoup pendant le repas. Il avait sur lui des lettres donnant les nouvelles les plus fraîches de l'expédition de M. Lepsius, qui dans ce moment-là explorait les environs du lac Mœris et les cités souterraines de l'ancien labyrinthe. (...) Je ne pus m'empêcher de reconnaître que c'était pour des érudits prussiens une noble ambition que d'avoir voulu marcher sur les traces de notre Institut d'Égypte, dont ils ne pourront, du reste, que compléter les admirables travaux.
Le repas sur la pyramide de Chéops est, en effet, forcé pour les touristes, comme celui qui se fait d'ordinaire sur le chapiteau de la colonne de Pompée à Alexandrie. J'étais heureux de rencontrer un compagnon instruit et aimable qui me l'eût rappelé. Les petites Bédouines avaient conservé assez d'eau, dans leurs cruches de terre poreuse, pour nous permettre de nous rafraîchir, et ensuite de faire des grogs au moyen d'un flacon d'eau-de-vie qu'un des Arabes portait à la suite du Prussien.
Cependant, le soleil était devenu trop ardent pour que nous pussions rester longtemps sur la plate-forme. L'air pur et vivifiant que l'on respire à cette hauteur nous avait permis quelque temps de ne point trop nous en apercevoir.
Il s'agissait de quitter la plate-forme et de pénétrer dans la pyramide, dont l'entrée se trouve à un tiers environ de sa hauteur. On nous fit descendre cent trente marches par un procédé inverse à celui qui nous les avait fait gravir. (...) Nous arrivâmes sans accident à l'entrée de la pyramide.
C'est une sorte de grotte aux parois de marbre, à la voûte triangulaire, surmontée d'une large pierre qui constate, au moyen d'une inscription française, la visite rendue à ce monument par nos soldats : c'est la carte de visite de l'armée d'Égypte, sculptée sur un bloc de marbre de seize pieds de largeur. Pendant que je la lisais avec respect, l'officier prussien me fit observer une autre légende marquée plus bas en hiéroglyphes, et, chose étrange, tout fraîchement gravée.
- On a eu tort, lui dis-je, de nettoyer et de rafraîchir cette inscription...
- Mais vous ne comprenez donc pas ? répondit-il.
- J'ai fait vœu de ne pas comprendre les hiéroglyphes. (...)
L'officier se mit à lire, inscrivit à mesure les syllabes sur son carnet, et me dit :
- Cela signifie que l'expédition scientifique envoyée par le roi de Prusse et dirigée par Lepsius a visité les pyramides de Gizeh, et espère résoudre avec le même bonheur les autres difficultés de sa mission.
Je me repentis aussitôt de mon scepticisme hiéroglyphique, en pensant aux fatigues et aux dangers que bravaient ces savants qui exploraient à ce moment-là même les ruines du Labyrinthe. (...)
En arrivant là (dans la chambre du Roi), les Arabes tirent des coups de pistolet et allument des feux de branchages pour effrayer, à ce qu'ils disent, les chauves-souris et les serpents. Les serpents se garderaient bien d'habiter des demeures si reculées. Quant aux chauves-souris, elles existent, et se font reconnaître en poussant des cris et en voltigeant autour des feux. La salle où l'on est, voûtée en dos d'âne, a dix-sept pieds de longueur et seize de largeur. Il est difficile de comprendre que ce peu d'espace, destiné soit à des tombeaux, soit à quelque chapelle ou temple, se trouve être la principale retraite ménagée dans l'immense masse de pierres qui l'entoure.
Deux ou trois autres chambres pareilles ont été découvertes depuis. Leurs murs de granit sont noircis par la fumée des torches. On ne voit dans tout cela aucune trace de tombeau, sauf une cuve de porphyre de huit pieds de longueur qui pourrait bien avoir servi à enfermer les restes d'un pharaon. Cependant, la tradition des fouilles les plus anciennes ne signale, dans les pyramides, que la découverte des ossements d'un bœuf.
Ce qui étonne le voyageur, au milieu de ces demeures funèbres, c'est que l'on n'y respire qu'un air chaud et imprégné d'odeurs bitumineuses. Du reste, on ne voit rien que des galeries et des murs ; pas d'hiéroglyphes ni de sculptures ; des parois enfumées, des voûtes et des décombres.
Nous étions revenus à l'entrée, fort désenchantés de ce voyage pénible, et nous nous demandions ce que pouvait représenter cet immense bâtiment.
- Il est évident, me dit l'officier prussien, que ce ne sont point là des tombeaux. Où était la nécessité de bâtir d'aussi énormes constructions pour préserver peut-être un cercueil de roi ? Il est évident qu'une telle masse de pierres, apportées de la haute Égypte, n'a pu être réunie et mise en œuvre pendant la vie d'un seul homme. Que signifierait, ensuite, pour un souverain, ce désir d'être mis à part dans un tombeau de sept cents pieds de hauteur, quand nous voyons presque toutes les dynasties des rois égyptiens classées modestement dans des hypogées et dans des temples souterrains. Il vaut mieux nous en rapporter à l'opinion des anciens Grecs, qui, plus rapprochés que nous des prêtres et des institutions de l'Égypte, n'ont vu dans les pyramides que des monuments religieux consacrés aux initiations.
En revenant de notre exploration, assez peu satisfaisante, nous dûmes nous reposer à l'entrée de la grotte de marbre, et nous nous demandions ce que pouvait signifier cette galerie bizarre que nous venions de remonter, avec ses deux rails de marbre séparés par un abîme, aboutissant plus loin à un carrefour au milieu duquel se trouve le puits mystérieux, dont nous n'avions pu voir le fond.
L'officier prussien, en consultant ses souvenirs, me soumit une explication assez logique de la destination d'un tel monument. Nul n'est plus fort qu'un Allemand sur les mystères de l'antiquité. Voici, selon sa version, à quoi servait la galerie basse ornée de rails que nous avions descendue et remontée si péniblement. On asseyait dans un chariot l'homme qui se présentait pour subir les épreuves de l'initiation. Le chariot descendait par la forte inclinaison du chemin, puis remontait ensuite, comme peut faire un siège lancé sur une montagne russe. Arrivé au centre de la pyramide, l'initié était reçu par des prêtres inférieurs qui lui montraient le puits en l'engageant à s'y précipiter.


De “bizarres cérémonies” d’initiation
Ce néophyte hésitait naturellement, ce qui était regardé comme une marque de prudence. Alors on lui apportait une sorte de casque surmonté d'une lampe allumée ; et muni de cet appareil, il devait descendre avec précaution dans le puits, où il rencontrait ça et là des branches de fer sur lesquelles il pouvait poser les pieds.
L'initié descendait longtemps, éclairé quelque peu par la lampe qu'il portait sur la tête ; puis, à cent pieds environ de profondeur, il rencontrait l'entrée d'une galerie fermée par une grille, qui s'ouvrait aussitôt devant lui. Trois hommes paraissaient aussitôt, portant des masques de bronze à l'imitation de la face d'Anubis, le dieu chien. Il fallait ne point s'effrayer de leurs menaces et marcher en avant en les jetant à terre. On faisait ensuite une lieue environ, et l'on arrivait dans un espace considérable qui produisait l'effet d'une forêt sombre et touffue.
Dès que l'on mettait le pied dans l'allée principale, tout s'illuminait à l'instant, et produisait l'effet d'un vaste incendie. Mais ce n'était rien que des pièces d'artifice et des substances bitumineuses entrelacées dans des rameaux de fer. Le néophyte devait traverser la forêt, au prix de quelques brûlures, et y parvenait généralement.
Au delà se trouvait une rivière qu'il fallait traverser à la nage. À peine en avait-il atteint le milieu, qu'une immense agitation des eaux, déterminée par le mouvement de deux roues gigantesques, l'arrêtait et le repoussait. Au moment où ses forces allaient s'épuiser, il voyait paraître devant lui une échelle de fer qui semblait devoir le tirer du danger de périr dans l'eau. Ceci était la troisième épreuve. À mesure que l'initié posait un pied sur chaque échelon, celui qu'il venait de quitter se détachait et tombait dans le fleuve. Cette situation pénible se compliquait d'un vent épouvantable qui faisait trembler l'échelle et le patient à la fois. Au moment où il allait perdre toutes ses forces, il devait avoir la présence d'esprit de saisir deux anneaux d'acier qui descendaient vers lui et auxquels il lui fallait rester suspendu par les bras jusqu'à ce qu'il vît s'ouvrir une porte, à laquelle il arrivait par un effort violent.
C'était la fin des quatre épreuves élémentaires. L'initié arrivait alors dans le temple, tournait autour de la statue d'Isis, et se voyait reçu et félicité par les prêtres. (...)
Ces bizarres cérémonies des initiations tant de fois décrites par les auteurs grecs, qui ont pu encore les voir s'accomplir, prenaient pour nous une probabilité d'autant plus grande que nous en trouvions les récits parfaitement en rapport avec la disposition des lieux.
- Qu'il serait beau, dis-je à l'Allemand, d'exécuter et de représenter ici la Flûte enchantée de Mozart ! Comment un homme riche n'a-t-il pas la fantaisie de se donner un tel spectacle ? Avec fort peu d'argent on arriverait à déblayer tous ces conduits, et il suffirait ensuite d'amener, en costumes exacts, toute la troupe italienne du théâtre du Caire. Imaginez-vous la voix tonnante de Zarastro résonnant du fond de la salle des pharaons, ou la Reine de la Nuit apparaissant sur le seuil de la chambre dite de la Reine et lançant à la voûte sombre ses trilles éblouissants. Figurez-vous les sons de la flûte magique à travers ces longs corridors, et les grimaces et l'effroi de Papageno, forcé, sur les pas de l'initié son maître, d'affronter le triple Anubis, puis la forêt incendiée, puis ce sombre canal agité par des roues de fer ; puis encore cette échelle étrange dont chaque marche se détache à mesure qu'on monte et fait retentir l'eau d'un clapotement sinistre...
- Il serait difficile, dit l'officier, d'exécuter tout cela dans l'intérieur même des pyramides. Nous avons dit que l'initié suivait, à partir du puits, une galerie d'environ une lieue. Cette voie souterraine le conduisait jusqu'à un temple situé aux portes de Memphis, dont vous avez vu l'emplacement du haut de la plate-forme. Lorsque, ses épreuves terminées, il revoyait la lumière du jour, la statue d'Isis restait encore voilée pour lui : c’est qu'il lui fallait subir une dernière épreuve toute morale, dont rien ne l'avertissait et dont le but lui restait caché. Les prêtres l'avaient porté en triomphe, comme devenu l'un d'entre eux, et les chœurs d'instruments avaient célébré sa victoire. Il lui fallait encore se purifier par un jeûne de quarante et un jours, avant de pouvoir contempler la grande déesse, veuve d'Osiris.”  

2 commentaires:

  1. Il s'agit d'une réécriture partielle du Séthos de l'Abbé Terrasson (1731) qui inspira le livret de Schikaneder,le libretiste de Mozart pour la Flûte Enchantée. Nerval affirme ici non seulement son scepticisme hiérogyphique mais aussi son refus de croire que les pyramides ne servaient que de tombeaux. Il utilise (en 1848 -date de la pré-publication de cet extrait) des références vieilles de plus d'un siècle et émanant d'un ouvrage romanesque. Pourquoi tiendrait-il à ce point à ce que les pyramides aient été des lieux d'initiation? C'est qu'il ne se détache pas facilement de son rêve oriental - un rêve unitaire, monogénique qui place l'Egypte à l'origine de toutes les civilisations. "Religion, morale, philosophie, tout partait de ce centre (l'Egypte)" Orphée, Moïse, le dieu Rama y auraient été initiés. Encore une fois nerval est à contre-courant. En même temps que lui, un autre voyageur parcourt l'Egype et publie des artciles dans la même revue que lui: la célèbre Revue des deux mondes dirigée par Buloz: c'est l'archéologue Jean-Jacques Ampère, qui, lui, est versé dans l'égyptologie "scientifique" et expérimentale. Il croit bien sur au caractère linguistique de l'hiéroglyphe Or, Nerval est un poète-voyageur, qui s'autodésigne par les termes antiquaires , collectionneur alors que le second est donc archéologue quasiment dans l'acception moderne du terme. Ce texte ets ainsi caractéristique d'une période de véritable séparation épistémologique: d'un côté, l'égyptologie /égyptomanie qui s'accroche -de manière sublime, héroïque chez Nerval - à une Egypte originelle, porteuse d'un savoir absolu, faisant fi d'un réel qui pourrait être décevant et de l'autre une génération qui, à la suite de Champollion et de Lepsius, définit l'égyptologie expérimentale. On voit d'ailleurs toute l'habileté rhétorique de Nerval qui place des propos "égyptomaniaques" dans la bouche d'un Allemand supposé faire partie de l'expédition de Lepsius.

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  2. Merci à l'auteur de ce commentaire pour les précisions apportées.

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