Barthélemy Deschamps (Barthélemi Des Champs) (1615- ?) était originaire de Liège. Il appartenait à l'ordre des Récollets (religieux de la stricte observance de saint François), de la Province de Flandre. Il visita l'Égypte en 1666, sur sa route vers la Terre Sainte.
Je ne possède aucun autre élément biographique concernant cet auteur. Julie Dury, de l'université de Liège, lui a consacré une longue étude dans le Bulletin de la Société d'Art et d'Histoire du Diocèse de Liège, t. LXVI, 2004, pp. 71-185. Je n'ai malheureusement pas pu me procurer ce document. (1)
Le texte ci-dessous est extrait de Voyage de la Terre Sainte et du Levant, publié en 1678.
On remarquera, à la lumière de la cascade des qualificatifs plutôt relevés auxquels a recours Barthélemy Deschamps pour décrire sa découverte de la Grande Pyramide, que les "voyageurs" de l'époque (on ne les appelait pas encore égyptologues) devaient avoir la trempe de vrais explorateurs. À tort ou à raison, pénétrer dans les entrailles de la pyramide représentait une dangereuse entreprise qui, une fois surmontée, devenait un véritable exploit.
Étant arrivés aux pieds des Pyramides, nous nous arrêtâmes à considérer ces ouvrages prodigieux, et tout à fait admirables, qui ne peuvent que donner un très grand étonnement à ceux qui les regardent.
Il y en a trois, deux grandes, et la troisième beaucoup moindre, séparées l'une de l'autre d'une assez bonne distance. Elles sont faites en forme de diamant : il n'y a qu'une dans laquelle on puisse entrer, et sur laquelle l'on puisse monter au dehors par des hauts degrés qui tournent tout alentour en forme d'amphithéâtre. L'une des grandes est bâtie de pierres toutes unies, et sur celle-là l'on n'y monte pas : les pierres de l'une et de l'autre sont d'un marbre noirâtre tacheté de rouge et de blanc. Les deux grandes ont à peu près mille pas de tour, et sur la principale l'on y monte par deux cent et trente-cinq degrés, les uns hauts de trois pieds, les autres de deux, peu plus peu moins ; d'où vous pouvez conjecturer la hauteur de cette Pyramide ; et ce qui est plus à admirer, c'est qu'elles sont bâties d'un très grand nombre de pierres extrêmement grosses assises les unes sur les autres avec un artifice du tout inconcevable.
Au reste, la Pyramide sur laquelle l'on peut monter est assez raide, outre ce qui fait qu'elle est autant difficile que dangereuse, outre qu'il n'y a rien à quoi vous tenir ni sur quoi vous appuyer, et que de part et d'autre, il y a des pierres rompues, sur lesquelles il vous faut grimper et bien affermir vos pieds, avec danger de tomber en arrière et de faire la culbute.
Il faut aussi avoir la tête bonne et ne point avoir des vertiges quand on se voit sur une si terrible éminence et une si épouvantable hauteur ; néanmoins il y a plus de péril quand il est question de descendre, car il faut monter en tortue (c'est-à-dire doucement) et descendre en écrevisse. J'ai vu pour lors (non sans horreur) un de nos pèlerins bien hardi et résolu en apparence, qui se trouvant au milieu de cette haute échelle de pierres, fut tellement saisi de crainte qu'il commença à trembler de tout le corps, de sorte qu'il fut obligé de s'asseoir sans pouvoir avancer ni retourner en arrière, et je crois qu'il s'aurait laissé choir de haut en bas si nous ne l'eussions pas encouragé par paroles, et sollicité à descendre. Lorsque l'on est sur le haut de cette Pyramide, l'on trouve une grande place de seize ou dix-sept pas de tour, sur laquelle on peut facilement promener à plusieurs personnes ; néanmoins si on la considère de loin, elle paraît aussi aiguë que la pointe d'un diamant.
(...) Après que nous fûmes descendus, nous approchâmes l'entrée de cette Pyramide faite à la façon d'un portail avec quatre pierres d'une longueur et épaisseur terrible, les deux supérieures mises l'une contre l'autre en forme triangulaire. L'entrée de l'antre est au dessous de ces pierres comme une porte basse en carré de la hauteur de cinq pieds ; mais avant d'y entrer, nos janissaires lâchèrent dans cet antre sept ou huit gros coups de mousquet, afin de faire retirer les serpents, vipères et autres bêtes venimeuses, qui ordinairement se tiennent là cachées. Cela fait, nous allumâmes chacun quelque bout de flambeau, et entrâmes tous courbés comme dans une longue caverne, et ayant marché environ vingt-deux pas en descendant doucement, nous abordâmes à une large pierre, sous laquelle il y a une ouverture si étroite que pour passer outre, il nous fallut traîner sur le ventre, et encore avec grande difficulté.
Ayant passé ce détroit, nous entrâmes en un lieu effroyablement ténébreux, et dans une vaste concavité, où à la lumière des flambeaux, nous vîmes dessus nos têtes des grosses masses de pierres mal rangées, et d'une grosseur prodigieuse, qui semblaient à tout moment nous devoir accabler (quoiqu'il y eût plus de quatre mille ans qu'elles subsistent) ; nous marchâmes à gauche encore de la longueur de neuf en dix pas, où après avoir grimpé et nous [être] traînés avec nos mains, nos pieds et nos genoux comme sur quelques vieilles ruines, nous trouvâmes une allée longue, obscure et épouvantable, laquelle allait toujours en montant : cette montée est assez raide et difficile, parce qu'elle est faite de larges pierres de marbre bien polies, jointes et comme collées par ensemble, et qu'il n'y a point de marches ; mais seulement l'on a coupé et creusé çà et là dans lesdites pierres tout autant que pour y mettre les bouts des pieds et pour se conduire là dessus. Cette allée est large de six ou sept pieds, et depuis le haut jusque en bas, à droite et à gauche, il y a des bancs de pierre de la hauteur de trois pieds, tout du long desquels l'on voit des petites niches où ces païens et barbares colloquaient leurs idoles.
Arrivés que nous fûmes sur le haut (qui faisait plus de la moitié de la Pyramide), nous entrâmes dans une grande chambre ornée de belles pierres de marbre tacheté de blanc et de rouge : cette chambre est longue de douze à treize pas, et large de dix. Tout au bout il y a une tombe de marbre pareil, toute d'une pièce de la longueur de huit pieds environ, et de la hauteur et largeur de trois et demi : elle est toute ouverte, et l'on ne voit rien au dedans ; si vous frappez dessus, elle fera un son résonnant comme une grosse cloche. Et selon le commun sentiment, cette tombe a été faite pour y mettre le corps de Pharaon, ce cœur endurci et ce cruel persécuteur du peuple d'Israël (dont l'Écriture Sainte fait tant de fois mention) ; aussi ç'a été lui qui a fait bâtir ces Pyramides merveilleuses, pour rendre sa mémoire immortelle ; mais par un trait de la Divine Justice, à la fin, il n'a point eu d'autre sépulcre que celui des ondes de la Mer rouge, sous lesquelles il est demeuré enseveli avec toute son armée, tandis qu'il était à la poursuite de ce peuple.
À côté de cette chambre, quelque peu en descendant par la même allée, l'on voit encore une autre, mais pas si ample que celle-là, dans laquelle il n'y a rien que les quatre murailles.
Nous vîmes encore à gauche quelques descentes et trous horriblement obscurs, qui nous pouvaient mener dans d'autres chambres ; mais celui qui nous conduisait nous le déconseilla, disant que jamais on n'y allait, et nous raconta que depuis quelques années un certain curieux s'étant enhardi d'y entrer, il n'en retourna pas, et jamais plus n'a été vu, soit qu'il fut tombé dans un abîme, soit qu'il eut été dévoré par quelques serpents qui s'y tiennent en grande quantité.
Au reste, il y a une telle puanteur dans ces lieux, et nous sentions un air si empesté et infect, qu'à peine le pouvions-nous supporter, outre que de temps en temps, il y avait des certaines bêtes qui volaient alentour de nos têtes, dont nous avions assez de mal de nous garantir.
C'est une chose curieuse de voir les merveilles qu'il y a dans cette Pyramide, et des lieux si amples sous une telle masse de pierres, je l'avoue, mais c'est une curiosité bien dangereuse. Pour moi, j'eus beaucoup plus de peine d'en sortir que d'y entrer ; car voulant repasser par le détroit (à cause que pour lors la sortie va en montant), je n'en pouvais trouver l'issue, quoique je me traînasse sur le ventre, (...) et je crois que j'y serais resté longtemps si quelques-uns de nos Maures n'auraient pas venu pour me prêter la main et m'en tirer par les bras à toute force.
Après que nous fûmes sortis de cette Pyramide, nous allâmes voir à trois cents pas de là un grand Colosse de pierre, pour le présent à demi détruit et sans aucune forme (hormis la tête qui est d'une grosseur et hauteur épouvantable, avec la bouche, le nez, les oreilles et les yeux proportionnés à sa grosseur : anciennement, c'était un Oracle très fameux, et le Dieu des Égyptiens, appelé le Sphinx, par la bouche duquel le Diable parlait, leur donnait des réponses, leur prédisait les choses futures, et faisait savoir ses volontés.
(1) Après la publication de cette note, Julie Dury a eu l'amabilité de m'adresser son étude. Celle-ci m'a permis de constater de nouveau que les éléments biographiques sur Barthélémy des Champs font défaut.
Julie constate qu'à l'époque du pèlerin liégeois, les pratiques en matière d'archéologie étaient souvent synonymes de saccages, bien qu'étant encore à cent lieues de "l'égyptomanie furieuse qui va s'emparer des Européens à la fin du XVIIIe siècle et qui va gâcher sans merci les antiquités égyptiennes". Puis elle ajoute :"Le témoignage de des Champs constitue un bel exemple de ce qui n'est encore qu'une curiosité, mais qui révèle clairement les techniques brutales employées pour satisfaire le goût du bizarre de ces "touristes" modernes et l'ampleur des pertes que ce phénomène en développement va entraîner."
Je ne possède aucun autre élément biographique concernant cet auteur. Julie Dury, de l'université de Liège, lui a consacré une longue étude dans le Bulletin de la Société d'Art et d'Histoire du Diocèse de Liège, t. LXVI, 2004, pp. 71-185. Je n'ai malheureusement pas pu me procurer ce document. (1)
Le texte ci-dessous est extrait de Voyage de la Terre Sainte et du Levant, publié en 1678.
On remarquera, à la lumière de la cascade des qualificatifs plutôt relevés auxquels a recours Barthélemy Deschamps pour décrire sa découverte de la Grande Pyramide, que les "voyageurs" de l'époque (on ne les appelait pas encore égyptologues) devaient avoir la trempe de vrais explorateurs. À tort ou à raison, pénétrer dans les entrailles de la pyramide représentait une dangereuse entreprise qui, une fois surmontée, devenait un véritable exploit.
Illustration de George Sandys, in A relation of a journey begun a dom 1610 (1615)
Il y en a trois, deux grandes, et la troisième beaucoup moindre, séparées l'une de l'autre d'une assez bonne distance. Elles sont faites en forme de diamant : il n'y a qu'une dans laquelle on puisse entrer, et sur laquelle l'on puisse monter au dehors par des hauts degrés qui tournent tout alentour en forme d'amphithéâtre. L'une des grandes est bâtie de pierres toutes unies, et sur celle-là l'on n'y monte pas : les pierres de l'une et de l'autre sont d'un marbre noirâtre tacheté de rouge et de blanc. Les deux grandes ont à peu près mille pas de tour, et sur la principale l'on y monte par deux cent et trente-cinq degrés, les uns hauts de trois pieds, les autres de deux, peu plus peu moins ; d'où vous pouvez conjecturer la hauteur de cette Pyramide ; et ce qui est plus à admirer, c'est qu'elles sont bâties d'un très grand nombre de pierres extrêmement grosses assises les unes sur les autres avec un artifice du tout inconcevable.
Au reste, la Pyramide sur laquelle l'on peut monter est assez raide, outre ce qui fait qu'elle est autant difficile que dangereuse, outre qu'il n'y a rien à quoi vous tenir ni sur quoi vous appuyer, et que de part et d'autre, il y a des pierres rompues, sur lesquelles il vous faut grimper et bien affermir vos pieds, avec danger de tomber en arrière et de faire la culbute.
Il faut aussi avoir la tête bonne et ne point avoir des vertiges quand on se voit sur une si terrible éminence et une si épouvantable hauteur ; néanmoins il y a plus de péril quand il est question de descendre, car il faut monter en tortue (c'est-à-dire doucement) et descendre en écrevisse. J'ai vu pour lors (non sans horreur) un de nos pèlerins bien hardi et résolu en apparence, qui se trouvant au milieu de cette haute échelle de pierres, fut tellement saisi de crainte qu'il commença à trembler de tout le corps, de sorte qu'il fut obligé de s'asseoir sans pouvoir avancer ni retourner en arrière, et je crois qu'il s'aurait laissé choir de haut en bas si nous ne l'eussions pas encouragé par paroles, et sollicité à descendre. Lorsque l'on est sur le haut de cette Pyramide, l'on trouve une grande place de seize ou dix-sept pas de tour, sur laquelle on peut facilement promener à plusieurs personnes ; néanmoins si on la considère de loin, elle paraît aussi aiguë que la pointe d'un diamant.
(...) Après que nous fûmes descendus, nous approchâmes l'entrée de cette Pyramide faite à la façon d'un portail avec quatre pierres d'une longueur et épaisseur terrible, les deux supérieures mises l'une contre l'autre en forme triangulaire. L'entrée de l'antre est au dessous de ces pierres comme une porte basse en carré de la hauteur de cinq pieds ; mais avant d'y entrer, nos janissaires lâchèrent dans cet antre sept ou huit gros coups de mousquet, afin de faire retirer les serpents, vipères et autres bêtes venimeuses, qui ordinairement se tiennent là cachées. Cela fait, nous allumâmes chacun quelque bout de flambeau, et entrâmes tous courbés comme dans une longue caverne, et ayant marché environ vingt-deux pas en descendant doucement, nous abordâmes à une large pierre, sous laquelle il y a une ouverture si étroite que pour passer outre, il nous fallut traîner sur le ventre, et encore avec grande difficulté.
Ayant passé ce détroit, nous entrâmes en un lieu effroyablement ténébreux, et dans une vaste concavité, où à la lumière des flambeaux, nous vîmes dessus nos têtes des grosses masses de pierres mal rangées, et d'une grosseur prodigieuse, qui semblaient à tout moment nous devoir accabler (quoiqu'il y eût plus de quatre mille ans qu'elles subsistent) ; nous marchâmes à gauche encore de la longueur de neuf en dix pas, où après avoir grimpé et nous [être] traînés avec nos mains, nos pieds et nos genoux comme sur quelques vieilles ruines, nous trouvâmes une allée longue, obscure et épouvantable, laquelle allait toujours en montant : cette montée est assez raide et difficile, parce qu'elle est faite de larges pierres de marbre bien polies, jointes et comme collées par ensemble, et qu'il n'y a point de marches ; mais seulement l'on a coupé et creusé çà et là dans lesdites pierres tout autant que pour y mettre les bouts des pieds et pour se conduire là dessus. Cette allée est large de six ou sept pieds, et depuis le haut jusque en bas, à droite et à gauche, il y a des bancs de pierre de la hauteur de trois pieds, tout du long desquels l'on voit des petites niches où ces païens et barbares colloquaient leurs idoles.
Arrivés que nous fûmes sur le haut (qui faisait plus de la moitié de la Pyramide), nous entrâmes dans une grande chambre ornée de belles pierres de marbre tacheté de blanc et de rouge : cette chambre est longue de douze à treize pas, et large de dix. Tout au bout il y a une tombe de marbre pareil, toute d'une pièce de la longueur de huit pieds environ, et de la hauteur et largeur de trois et demi : elle est toute ouverte, et l'on ne voit rien au dedans ; si vous frappez dessus, elle fera un son résonnant comme une grosse cloche. Et selon le commun sentiment, cette tombe a été faite pour y mettre le corps de Pharaon, ce cœur endurci et ce cruel persécuteur du peuple d'Israël (dont l'Écriture Sainte fait tant de fois mention) ; aussi ç'a été lui qui a fait bâtir ces Pyramides merveilleuses, pour rendre sa mémoire immortelle ; mais par un trait de la Divine Justice, à la fin, il n'a point eu d'autre sépulcre que celui des ondes de la Mer rouge, sous lesquelles il est demeuré enseveli avec toute son armée, tandis qu'il était à la poursuite de ce peuple.
À côté de cette chambre, quelque peu en descendant par la même allée, l'on voit encore une autre, mais pas si ample que celle-là, dans laquelle il n'y a rien que les quatre murailles.
Nous vîmes encore à gauche quelques descentes et trous horriblement obscurs, qui nous pouvaient mener dans d'autres chambres ; mais celui qui nous conduisait nous le déconseilla, disant que jamais on n'y allait, et nous raconta que depuis quelques années un certain curieux s'étant enhardi d'y entrer, il n'en retourna pas, et jamais plus n'a été vu, soit qu'il fut tombé dans un abîme, soit qu'il eut été dévoré par quelques serpents qui s'y tiennent en grande quantité.
Au reste, il y a une telle puanteur dans ces lieux, et nous sentions un air si empesté et infect, qu'à peine le pouvions-nous supporter, outre que de temps en temps, il y avait des certaines bêtes qui volaient alentour de nos têtes, dont nous avions assez de mal de nous garantir.
C'est une chose curieuse de voir les merveilles qu'il y a dans cette Pyramide, et des lieux si amples sous une telle masse de pierres, je l'avoue, mais c'est une curiosité bien dangereuse. Pour moi, j'eus beaucoup plus de peine d'en sortir que d'y entrer ; car voulant repasser par le détroit (à cause que pour lors la sortie va en montant), je n'en pouvais trouver l'issue, quoique je me traînasse sur le ventre, (...) et je crois que j'y serais resté longtemps si quelques-uns de nos Maures n'auraient pas venu pour me prêter la main et m'en tirer par les bras à toute force.
Après que nous fûmes sortis de cette Pyramide, nous allâmes voir à trois cents pas de là un grand Colosse de pierre, pour le présent à demi détruit et sans aucune forme (hormis la tête qui est d'une grosseur et hauteur épouvantable, avec la bouche, le nez, les oreilles et les yeux proportionnés à sa grosseur : anciennement, c'était un Oracle très fameux, et le Dieu des Égyptiens, appelé le Sphinx, par la bouche duquel le Diable parlait, leur donnait des réponses, leur prédisait les choses futures, et faisait savoir ses volontés.
(1) Après la publication de cette note, Julie Dury a eu l'amabilité de m'adresser son étude. Celle-ci m'a permis de constater de nouveau que les éléments biographiques sur Barthélémy des Champs font défaut.
Julie constate qu'à l'époque du pèlerin liégeois, les pratiques en matière d'archéologie étaient souvent synonymes de saccages, bien qu'étant encore à cent lieues de "l'égyptomanie furieuse qui va s'emparer des Européens à la fin du XVIIIe siècle et qui va gâcher sans merci les antiquités égyptiennes". Puis elle ajoute :"Le témoignage de des Champs constitue un bel exemple de ce qui n'est encore qu'une curiosité, mais qui révèle clairement les techniques brutales employées pour satisfaire le goût du bizarre de ces "touristes" modernes et l'ampleur des pertes que ce phénomène en développement va entraîner."
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