mercredi 2 décembre 2009

Grande Galerie et contrepoids : l'hypothèse proposée par Elena Beatriz Piedra pour la construction de la Grande Pyramide

Dans le corps d'un article consacré aux pyramides d'Égypte et publié sur plusieurs supports (antropos.galeon.com, arquitectuba.com, monografias.com), Elena Beatriz Piedra s'intéresse plus particulièrement aux caractéristiques de la Grande Galerie et de son prolongement : le couloir ascendant.
Il ne me revient pas, dans ce blog, de "situer" cette théorie en la comparant avec telle ou telle autre déjà développée.
Au cas où le texte ci-dessous susciterait néanmoins des questions, voici les références que mentionne Elena Beatriz Piedra au terme de son article :
-”Amigos de la Egiptología” (textos y fotos) http://www.egiptologia.com
- Casson, Lionel y los redactores de Time-Life, “Egipto Antiguo” de la Enciclopedia Las Grandes Epocas de la Humanidad, editorial Time-Life, United States, 1977, pp 117-139
- http://www.geocites.com/CapeCanaveral/3451/piramides.html
- Reader´s Digest, “Cómo son y cómo funcionan casi todas las cosas”, editorial Reader´s Digest, México 1991, pp. 319-324
- Wilson, Colin, “El Mensaje Oculto de la Esfinge”, editorial Martínez Roca, 1997, Capítulo 1º, pp.32-33-34
- Spence, Lewis, “Los misterios del antiguo Egipto”, editorial Ariel, 1975, pp. 173-186
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Renseignements pris sur le site etechwebsite.com, je relève par ailleurs que cet exposé date(rait) de 2005.

Selon Elena Beatriz Piedra, la hauteur de la pyramide de Khéops et l'existence de la Grande Galerie sont deux "phénomènes" qui doivent être reliés : l'accroissement de la hauteur est obtenu grâce à l'application d'une technique d'élévation des blocs de pierre qui suppose l'existence d'une rampe intérieure ayant les caractéristiques que l'on retrouve dans la Grande Galerie, à savoir qu'elle permet le glissement d'un contrepoids. "Afin d'illustrer l'application pratique de la méthode proposée, précise-t-elle, imaginons que l'édifice a atteint la hauteur de 100 mètres, avec une plate-forme carrée sur sa partie supérieure, prête à recevoir la levée suivante des blocs. À l'intérieur de l'édifice, la galerie utilisée comme rampe est divisée par une plate-forme construite en bois et ajustée sur les rainures existantes, à la hauteur de la troisième diminution des parois latérales. En dessous de cette plate-forme, un contrepoids chargé de petites pierres glisse, guidé par des madriers fixés sur les banquettes. Les trous existants à intervalles réguliers permettent la fixation des guides sur les banquettes, à l'aide de traverses en bois, et les blocs encastrés dans les parois, servant de butoirs, servent à maintenir le contrepoids en position intermédiaire."
Une gaine verticale, poursuit Elena, relie la paroi sud de la galerie à la partie supérieure de l'édifice. À travers ce conduit, coulissent des cordes sur des appuis fixes lubrifiés, durant la mise en œuvre du contrepoids servant à élever les blocs de pierre. Lorsqu'un bloc est élevé, le contrepoids se trouve en bout de course au pied de la Grande Galerie où il est déchargé. Intervient alors une équipe d'ouvriers depuis la plate-forme construite dans la galerie pour remonter, à l'aide de cordes, le contrepoids jusqu'en haut de la galerie et le remettre en position de travail.
"Comme nous avons pu l'apprécier, poursuit Elena, les différents détails et les caractéristiques que présente la galerie, qui semblent difficiles à interpréter, trouvent ici leur explication avec la fonction que nous leur avons donnée. Cette nouvelle manière d'appréhender le problème a pour principal avantage sa démonstration. En effet, la description de la méthode proposée pour élever les blocs de pierre prend en compte l'existence d'un conduit vertical reliant la paroi sud de la galerie à la plate-forme en construction ; elle permet de transmettre vers l'extérieur l'effort généré durant la descente du contrepoids."
Continuant sa démonstration, Elena pense que la phase finale de la construction de la pyramide, une fois le revêtement en place, consiste à obstruer le conduit vertical avec de petits blocs de pierre. Et de fait, on observe la présence de trois de ces petits blocs sur la façade est de l'édifice, à peu près au centre de la plate-forme. Cette hypothèse est confirmée notamment par le fait que ces blocs présentent une différence de volume comparativement à ceux de la plate-forme.
D'où sa première conclusion :"Jusqu'à présent, il n'existe aucune preuve confirmant ce qu'affirme globalement Hérodote [pour la construction de la Grande Pyramide].(...) L'utilisation d'un contrepoids intérieur durant la construction de l'édifice a facilité l'élévation des blocs, permettant de parvenir aux hauteurs [souhaitées]. Son utilisation est complémentaire de celle des rampes (*) et fournit, sans conteste, l'explication de l'usage que l'on fit de la Grande Galerie, et ce grâce à ses particularités."
Concernant maintenant les blocs tampons, Elena Beatriz Piedra écrit :"Il est convenu d'admettre qu'ils étaient stockés dans la Grande Galerie d'où on les fit glisser pour obtenir la fermeture du couloir ascendant. En admettant qu'il fut possible de faire glisser ces blocs dans un couloir de 39 mètres de long et de même section [le couloir ascendant], le glissement des blocs, dont la surface est irrégulière, sur une pierre plus tendre comme celle qui fut utilisée pour construire le couloir, aurait dû laisser des traces (...). Si nous supposons que le couloir ascendant, avant d'être fermé par des blocs, avait une section plus grande que l'actuelle, tout apparaît alors plus logique et nous pourrions conclure que les blocs de granit [les blocs tampons] furent mis en place en premier lieu et qu'ensuite, on réduisit la largeur du couloir. Si, avant d'être obturé par des blocs, le couloir ascendant était de même largeur que celle de la Grande Galerie - ce qui semble probable - et si nous admettons qu'il fut une prolongation de cette galerie, on aurait pu y avoir déposé les blocs, et ensuite le laisser libre pour la circulation, avec la largeur qu'il a actuellement." (**)
Suit une deuxième conclusion, que connaissent bien tous les auteurs des théories "alternatives" sur la construction de la pyramide de Khéops :"Une inspection du couloir ascendant et de la paroi nord de la galerie permettraient de déterminer s'il en fut effectivement ainsi."

(*) Elena Beatriz Piedra semble hésiter entre la rampe en forme de spirale et la rampe frontale façon Lauer, avec quand même une préférence, semble-t-il, pour la seconde technique.
(**) Voici le texte en espagnol de cette dernière précision : "Si suponemos que el corredor ascendente tenía antes del bloqueado una sección mayor que la actual, todo parece tener mas sentido, y podemos concluir en que primero se colocaron los bloques de granito y luego se redujo la sección del corredor. Si el corredor ascendente presentaba antes del bloqueado un ancho como el de la Gran Galería, lo cual es probable, si tenemos en cuenta que es una prolongación de la misma, podrían haberse depositado los bloques en el corredor y dejar libre para el paso, el mismo ancho que tiene el corredor actualmente."

L'illustration est extraite de monografias.com. Pour cause d'adresse de courriel inexacte (la seule à ma disposition), je n'ai pas pu demander à Elena Beatriz Piedra l'autorisation de reproduire ici ses croquis. Si elle vient à prendre connaissance de cette note, je la prie de bien vouloir me l'accorder a posteriori, et même de me communiquer son adresse de courriel pour que je puisse lui demander quelques précisions complémentaires sur sa théorie.

Merci à Manuel Minguez pour sa traduction du texte espagnol.

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