Deux notes lui ont été plus particulièrement consacrées :
- Les pyramides de Guizeh à la lumière des recherches mathématiques
- Khéops : les différentes phases de la construction par rampes internes
Cet auteur complète ses recherches avec de nouveaux développements résumés sous le titre de “La Brique d’Imhotep”.
M’épargnant la tâche (ingrate et risquée pour le mode de fonctionnement de mes neurones !) de tenter de synthétiser cette démonstration, je préfère - dans l’esprit de la charte éditoriale de Pyramidales - reprendre la présentation qu’en propose Michel Sélaudoux sur son site internet Numerus. En complément, on trouvera dans cette note un lien pour le téléchargement de l’ouvrage “La Brique d’Imhotep”.
Le texte qui suit est reproduit avec l’autorisation explicite de son auteur.
Qu’il en soit cordialement remercié.
"En 2003 nous avions publié sur les trames d'implantation de Gizeh et leur utilisation pour le concept de Khéops, les rampes internes, le point de convergence, les triplets Pythagoriciens, etc. (voir "Les Contributions").
Ceci avait fait l'objet de notre livre "Numerus, Le Concept de Gizeh".
L'ensemble de ces connaissances n'ayant pu surgir du néant, nous avons durant quelques années tenté de mettre en forme le parcours de la connaissance humaine en ces temps reculés.
Après de longues recherches, nous avons pu apporter des réponses au travers d'un second ouvrage, "Les Deux Sycomores de Turquoise", histoire de la connaissance du Néolithique à nos jours, de l'Atlantique au Nil.
Dans le même temps, nous avons poursuivi nos recherches sur la pyramide de Khéops et les mathématiques, objet d'un troisième ouvrage intitulé "La Brique d'Imhotep" qui comporte de nombreuses réponses surprenantes et cependant facilement vérifiables par chacun.
Extraordinaire Chambre du Roi
Contrairement à La Chambre de la Reine construite en calcaire, la Chambre du Roi a été construite au moyen de blocs, dalles et linteaux en granit parfaitement ajustés, ce qui semble traduire une volonté de pérennité.
Ses dimensions sont très particulières, soit 10 coudées dans le sens Nord/Sud et 20 coudées dans le sens Est/Ouest.
La diagonale du sol de la Chambre du Roi peut constituer la mesure de référence de la coudée royale.
Cette coudée royale figure dans la Chambre du Roi en tant que 1/100 du périmètre du triangle rectangle dont les côtés sont 10 et 20, c'est-à-dire les dimensions de la base de la Chambre du Roi.
Preuve :
La diagonale du rectangle de base est égale à la racine de la somme des carrés des côtés, soit racine de 500 = 22,2360679
Le périmètre du triangle sera donc 10 + 20 + 22,2360679 = 52,2360679 et 1/100 = 0.5236
La coudée royale est-elle une valeur absolue ou une proportion ?
On pourra également remarquer que les valeurs 7 et 11 sont bien présentes par rapport aux axes de la pyramide ou de la grande descenderie : 22 (2 fois 11) et 14 (2 fois 7).
Ces valeurs 7 et 11 sont constitutives de la pyramide de Khéops (hauteur 280, soit 7 fois 40 et base 440, soit 11 fois 40), mais surtout qu'elles font partie du premier triplet Pythagoricien 7-11-13 que j'ai montré antérieurement.
Note : la pyramide de Khéops et la Chambre du Roi en particulier utilisent simultanément les deux premiers triplets 7-11-13 et 11-13-17 ainsi que nous le montrons dans notre livre "La Brique d'Imhotep" au moyen des séquences du dallage du sol de la Chambre du Roi.
Beaucoup
se sont interrogés sur le fait inhabituel pour Imhotep d'utiliser une
valeur fractionnaire - 11,18 - pour la hauteur, même s’ils avaient bien
vu que cela permettait d'obtenir différents triangles Isiaques (ou
triplets Pythagoriciens ou triangles 3-4-5), tel le 15-20-25.
De fait la “Brique de Pythagore” ne répond qu'à une seule équation mathématique alors que celle d'Imhotep en utilise deux simultanément :
Soit pour la Chambre du Roi :
11,18 = racine de (100 + 200)/2 et simultanément 125 + 100 + 400 = 625La “Brique de Pythagore” n'utilise pour sa part que la seconde: h² + l² + L² = D²
Ce qui précède est un aperçu.
Intéressons-nous maintenant au dallage du sol de la Chambre du Roi.
Il est constitué de 20 dalles de granit, parfaitement ajustées, réparties sur 6 rangs, avec alternativement pour chacun de ceux-ci une dalle de largeur du rang avec pour longueur 1.
Remarque
1 : Lorsque l'on sait que le plafond est constitué de 9 linteaux
monolithiques pesant plusieurs tonnes chacun, on admettra que les
Égyptiens maîtrisaient parfaitement la technologie de la manutention et
que ce n'est donc pas pour une question de mise en œuvre que le sol a
été fractionné en 20 dalles avec une telle perfection de taille !
Remarque
2 : Dans ce qui suit, nous verrons que les dimensions de ces dalles
correspondent à une réalité mathématique rigoureuse que le tailleur de
pierres d'Assouan ou d'ailleurs ignorait et que cela ne pourrait être le
fruit du hasard.Un exemple simplement :
Le second triplet 11-13-17 est bien présent dans le dallage du sol de la Chambre du Roi car les largeurs des 4 premiers rangs côté Ouest où se situe le sarcophage lui correspondent directement :
Rang N°1 largeur 2,75 = 11 /4
Rang N°2 largeur 3,25 = 13 /4
Rang N°3 largeur 3,25 = 13 /4
Rang N°4 largeur 4,25 = 17 /4
Le sarcophage de la Chambre du Roi
Un autre exemple pour conclure ce bref aperçu :
Le sarcophage a été déplacé au cours des siècles, mais on peut lui supposer une situation initiale cohérente.
La Chambre du Roi mesurant 10 coudées, si un positionnement en symétrie avait été recherché, cela aurait conduit à le placer à 2,8 coudées de chacun des murs Nord et Sud (2,8+4,4+2,8 = 10).
Mais 2,8 et 4,4 : ne serait-ce pas un rapport de 100 avec la pyramide qui mesure 280 coudées par 440 ?
Dans ce cas, rien ne s'opposerait à positionner le sarcophage également à 2,8 coudées de la face Ouest, ce qui aurait pour autre avantage de l'inclure totalement sur la dalle N°4, attendu que la largeur de la dalle N°2, qui est de 2,75 coudées, l'éloigne d'autant de cette face Ouest.
Cela, sans qu'il y ait pour autant chevauchement de joints au sol.
Ceci n'est qu'une simple hypothèse de notre part, mais qui n'avait sans doute pas échappé aux yeux d'Imhotep !
La Chambre du Roi, comme tout l'ensemble de Gizeh, est mathématiquement somptueuse et si l'on veut un lien entre Khéops et Képhren, on pourra remarquer que la base de Képhren est de 410. Ne serait ce pas en rapport avec 11-13-17 ?
Cliquer sur l'illustration |
Nous croyons peu à l'usage de valeurs absolues, mais davantage à un système de proportions qui "s'emboîtent" parfaitement les unes dans les autres et qui s'inscrivent rigoureusement dans le courant des recherches mathématiques d’il y a 4.500 ans. (À ce sujet, se référer à la tablette cunéiforme dite Plimpton 322).
Tablette Plimpton |