"L'action se déroule 2 800 ans avant Jésus-Christ, sous la VIe dynastie ; Chéops, le grand Pharaon, entreprend de faire construire la pyramide qui sera son tombeau. Le film fait le récit de ce travail qui n'exigea pas moins de vingt années. Plusieurs générations d'ouvriers y consacrèrent leur existence et les 'accidents du travail' ne se comptèrent pas.
Si Land of the Pharaohs (La Terre des Pharaons) n'est pas le meilleur film de Howard Hawks, c'est en tout cas le premier qui aborde un tel sujet, un tel cadre, une telle époque, sans tomber dans le ridicule inhérent à l'égyptomanie hollywoodienne.
Au générique, un nom prestigieux : celui de William Faulkner, qui a participé à l'élaboration du scénario et à l'écriture des dialogues. Le point fort de ce scénario c'est que tous les thèmes, toutes les incidences se ramènent d'une manière ou d'une autre à la construction de la pyramide, évitant ainsi le double piège de la dispersion et du pittoresque facile. Ici, pas de coupes empoisonnées, pas d'orgies et pas de mièvrerie. L'architecte Valsthar
Valsthar invente de disposer les blocs de pierre de la pyramide de telle façon qu'une fois Chéops mort, enfermé, au centre, avec les siens (bien vivants, eux !), il suffira de briser deux poteries pour que s'écoule le sable qui libèrera l'ensemble.
Si Land of the Pharaohs (La Terre des Pharaons) n'est pas le meilleur film de Howard Hawks, c'est en tout cas le premier qui aborde un tel sujet, un tel cadre, une telle époque, sans tomber dans le ridicule inhérent à l'égyptomanie hollywoodienne.
Au générique, un nom prestigieux : celui de William Faulkner, qui a participé à l'élaboration du scénario et à l'écriture des dialogues. Le point fort de ce scénario c'est que tous les thèmes, toutes les incidences se ramènent d'une manière ou d'une autre à la construction de la pyramide, évitant ainsi le double piège de la dispersion et du pittoresque facile. Ici, pas de coupes empoisonnées, pas d'orgies et pas de mièvrerie. L'architecte Valsthar
Valsthar invente de disposer les blocs de pierre de la pyramide de telle façon qu'une fois Chéops mort, enfermé, au centre, avec les siens (bien vivants, eux !), il suffira de briser deux poteries pour que s'écoule le sable qui libèrera l'ensemble.
Cette idée, éventuellement faulknérienne, du travail de vingt années qui se parachève en quelques instants par une vague de sable, montre assez bien qu'il ne s'agit pas, avec Land of the Pharaohs d'une variante de The Egyptian ou de The Ten Commandments.
Le procédé Warnercolor n'est pas ici très satisfaisant, mais le Cinémascope une fois de plus nous comble ; ne serait-ce qu'en nous restituant, lors des scènes à grandes figurations, un peu des fresques célèbres qui nous montrent les 'ouvriers' taillant la pierre à petits coups, le corps de face, les membres et le visage de profil.
Dans un genre que l'on a souvent à juste titre décrié, Land of the Pharaohs apporte de la nouveauté et de l'intelligence."
François Truffaut, Les Films de ma vie, 1955
Le procédé Warnercolor n'est pas ici très satisfaisant, mais le Cinémascope une fois de plus nous comble ; ne serait-ce qu'en nous restituant, lors des scènes à grandes figurations, un peu des fresques célèbres qui nous montrent les 'ouvriers' taillant la pierre à petits coups, le corps de face, les membres et le visage de profil.
Dans un genre que l'on a souvent à juste titre décrié, Land of the Pharaohs apporte de la nouveauté et de l'intelligence."
François Truffaut, Les Films de ma vie, 1955
La totalité du film (en trois séquences), version française : ICI