jeudi 19 février 2009

Selon Manuel Minguez, les bâtisseurs égyptiens ont eu recours à des moyens hydrauliques pour le transport des blocs utilisés dans l’édification des pyramides

Emmanuel (Manuel) Minguez est un technicien de génie civil. Après une trentaine d’années de recherches, il a été amené à soutenir l’hypothèse selon laquelle des moyens hydrauliques ont été appliqués par les Égyptiens pour le transport des mégalithes, l'érection des obélisques et la construction des pyramides.
Cette théorie a été développée dans deux ouvrages : Les Pyramides d’Égypte - Le secret de leur construction, éditions Tallandier, 1985, 204 pages ; Des Pyramides aux obélisques - Les secrets des bâtisseurs égyptiens, éditions Tallandier, 1985, 240 pages.
Afin d'étayer sa théorie, Manuel Minguez a réalisé le 2 octobre1982 des expériences de halage en grandeur nature, sur le port de Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne). Pour mener à bien ses expériences, il a fait terrasser une sorte d'excavation, en forme de canal, de 20 mètres de long, 4 mètres en gueule et 2 mètres en fond de fouille. Puis il a fait couler sur place, en fond de tranchée, un bloc de 5 mètres de long, 1 mètre de large et 0,46 mètre d'épaisseur. Son poids dépassait les 5 tonnes.
Il a construit enfin une sorte de "boîte à savon" (figurant le radeau égyptien) adéquate pour transporter le bloc. Les dimensions de cette caisse (3,50 x 1,50 x 1,00) procuraient un volume de flottaison égal à 5,250 m3, permettant de transporter, dans des conditions normales, 5,250 tonnes.
Illustration extraite d'Historia, mars 1988


L'originalité de cette expérience, de la théorie qui l'a inspirée et des conclusions qui en ont découlé : le bloc de béton (figurant les blocs de pierre des futures pyramides) a été transporté non pas "sur", mais "sous" la caisse à laquelle il était attaché par des cordes. Lors de la mise en eau du canal, l'ensemble caisse-bloc de béton s'est mis à flotter, le bloc bénéficiant de la "poussée d'Archimède", et a pu être manoeuvré sans difficulté majeure. Et Manuel Minguez de conclure : "Cette expérience d'amateur [a mis en oeuvre] des connaissances que les anciens Égyptiens possédaient à coup sûr." Autrement dit, selon lui, les Égyptiens ont transporté leurs blocs de pierre pour la construction des pyramides non pas sur leurs radeaux, mais en les accrochant sous ces embarcations.
Deuxième étape de la théorie : après le transport des blocs sur le Nil, comment les acheminer sur le site de la construction ?
Une nouvelle fois, Manuel Minguez a fait appel aux lois de l'hydraulique. Il pense qu'un système d'écluses reliait le fleuve au chantier, autrement dit un gigantesque "escalier hydraulique", comportant vingt-cinq sas, qu'empruntaient les embarcations toujours lestées de leurs blocs de pierre.
Reste la dernière phase, et ce n'est pas la plus simple : comment les bâtisseurs hissaient-ils les blocs sur l'édifice en cours de construction ?

"Une fois la chaussée hydraulique construite, écrit Marie-Noëlle Bellessort en relatant l'expérience et la théorie de Manuel Minguez, les barques peuvent monter jusqu'au dernier sas à hauteur de la troisième assise [de la pyramide] (les trois premières assises ont été construites sans l'aide des écluses !) et là il est prévu, sur l'emplacement même de la pyramide, de créer un lac artificiel. Le système de gabionnage est encore utilisé : trois hauteurs de gabions sont mises en place sur le pourtour de l'édifice pour créer des réservoirs d'eau dans lesquels seront posées les pierres des assises ; pour faire monter les blocs (toujours arrimés sous les bateaux) au fur et à mesure que le monument s'élève, le système d'écluse se prolonge longitudinalement sur une face de la pyramide, et ce, jusqu'à la hauteur des dernières assises et du pyramidion, élément terminal de la construction. Ces sas, construits dans le sens de la longueur, sont pourvus d'un retour de trente-cinq mètres sur les flancs du monument afin que les ouvriers effectuent le puisage. Et pour mettre en place la dernière assise, il faut savoir que, depuis le Nil, soixante et un sas auront été nécessaires à la montée des pierres!" (Historia, numéro spécial "L'Égypte des Pharaons", mars 1988)
Pour en savoir plus :
- le blog de Manuel Minguez
- la page spéciale Manuel Minguez sur Wikipédia

2 commentaires:

Anonyme a dit…

en recherchant sur internet pour vérifié mon hypothése et pour me documenter je suis tombé sur votre site.c'est étonnant de voir comme je suis
pas si loin de Mr Manuel Minguez.

http://fr.answers.yahoo.com/question/index;_ylt=Ao3OhEGXyYkamzEkaDkCu.U4Agx.;_ylv=3?qid=20090717213028AA21t7S

Anonyme a dit…

http://fr.answers.yahoo.com/question/index;_ylt=AhqbyWTRxdy8ZJfa2gyFAYc4Agx.;_ylv=3?qid=20090717213028AA21t7S