mercredi 9 février 2011

Le cercle : une clé, selon Diego Baratono, pour comprendre la configuration du plateau de Guizeh

À commencer par la symbolique du disque solaire, la figure géométrique du cercle, avec ses connotations ésotériques, a été intégrée dans toutes les civilisations antiques.
Ce présupposé étant acquis, l’égyptologue italien Diego Baratono, dont les hypothèses en matière d’archéologie égyptienne ont déjà été présentées dans ce blog (*), a entrepris depuis plusieurs années, avec le soutien d’universitaires de son pays, une étude de la configuration du plateau de Guizeh.
Il a tenu spontanément à proposer aux lecteurs de Pyramidales le résultat de ses recherches les plus récentes.
À partir de relevés photographiques et topographiques, le tout étant traité par des programmes informatiques très sophistiqués, le chercheur est parvenu à la conclusion suivante :”Ne sono assolutamente certo : le tre piramidi di Gizah, alla periferia ovest del Cairo, la Sfinge e in generale i più importanti monumenti vicini ad esse sono stati costruiti seguendo una coerenza geometrica, disponendoli in base a precise figure circolari e a enormi triangoli equilateri.” (“J’en suis absolument certain ; les trois pyramides de Guizeh, à la périphérie ouest du Caire, le Sphinx et, en général, les plus importants monuments voisins ont été construits suivant une cohérence géométrique, ces édifices ayant été disposés sur la base de figures circulaires précises et d’énormes triangles équilatéraux.”)
Puis de poursuivre : “[Au terme de mes analyses], il m’est apparu comme évident que les points de quelques angles des pyramides de Khéops, Khéphren et Mykérinos, ainsi que l’un des angles du Sphinx et d’autres points cardinaux de monuments encore conservés, une fois réunis, s’avèrent appartenir à la circonférence d’un même cercle. Il s’agit à l’évidence d’une rigueur géométrique, respectée au fur et à mesure que de nouveaux monuments étaient érigés.”

Cohérence géométrique
Pour étayer son analyse, Diego Baratono fait appel à des observations effectuées “sur le terrain”, à savoir celles de quelques rainures circulaires (solchi circolari) qui coïncident avec la circonférence sur le tracé de laquelle furent construits les pyramides et le Sphinx, puis de traces de côtés de triangles équilatéraux et d’hexagones, ces constatations attestant d’une minutieuse attention aux règles de la géométrie qui présidèrent à la configuration du plateau de Guizeh au cours de plusieurs dynasties.
“Mais il y a plus, s’empresse d’ajouter Diego Baratono. Si l’on prolonge le tracé de la circonférence vers l’ouest, à l’opposé du Sphinx, on rejoint une zone où il y a des restes de fondations et soubassements de ce qui fut une autre énorme statue. Et tout laisse à penser qu’il s’agit d’un second Sphinx, diamétralement opposé à celui que l’on voit encore aujourd’hui. Ce serait en parfaite cohérence avec les connaissances mythologiques des Égyptiens qui faisaient référence à deux lions, Duau et Sef, les gardiens, comme par hasard, du disque solaire.”
Lorsqu’on lui pose la question du rapport entre de tels constats et la théorie, admise par de nombreux égyptologues, selon laquelle les Égyptiens bâtirent leurs pyramides et leurs temples en tenant compte, pour leur orientation, de certaines constellations célestes (Orion...), l’auteur constate un rapprochement plutôt qu’une divergence de points de vue :”Au fond, même les constellations célestes reproduisent des lignes droites et des figures géométriques, qui changent continuellement selon leurs orbites. Les constellations servirent même de modèles aux architectes des pharaons. Au cours de mes prochaines recherches, je tenterai d’indiquer quelles constellations ont inspiré la construction de tel ou tel monument, et quelles figures géométriques y étaient reproduites.”


Sources (texte et illustration) : Aristide Malnati © Avvenire et swas.polito.it 
Site internet de Diego Baratono
(*) Diego Baratono : le "troisième niveau" du plateau de Guizeh

Illustrations complémentaires communiquées, à titre exceptionnel, par Diego Baratono, pour les lecteurs de Pyramidales :

Copyright : Diego Baratono

Ces clichés sont d'une interprétation difficile, absconse pour le non-spécialiste. Je les reproduis ici, telles qu'elles m'ont été confiées.

Voici le commentaire que m'a adressé Diego Baratono  :" Ces images ont été relevées, à partir de données transmises par le satellite ESA, par le professeur Paolo Trivero, de l'université d'Alessandria. Elles indiquent la présence d'un possible temple hypogée complètement ignoré, précisément sur mon "Troisième Niveau". (voir note dans Pyramidales) Cette découverte date d'un certain temps. On peut facilement en deviner la portée. Toutefois, bien qu'elle soit exceptionnelle, en Italie (nul n'est prophète en son pays !) elle ne semble susciter la curiosité de personne. Tu es l'une des très rares personnes qui possède désormais ces images, qui sont de ma propriété exclusive."