Je ne sais quelle était l'audience de son journal Stamboul, édité à Constantinople, dont il prit la direction en 1882 à la mort de son frère John Laffan, mais le court développement qu'il consacra à la pyramide de Khéops dans son ouvrage Notes sur l'Égypte et la Tunisie (1876) est à mettre sans pitié au rebut des connaissances en égyptologie.
À ce seul titre, Henry Hanly “méritait” de faire partie des auteurs ici répertoriés.
L'ancien pont Qasr al-Nil |
Les pyramides sont une conception enfantine, mais aussi une exécution gigantesque. Personne aujourd'hui ne se soucierait de se rendre coupable d'un pareil gaspillage de forces. Sur le chemin des Pyramides, on passe sur un magnifique spécimen de l'art mécanique français, un long pont en fer qui traverse le Nil. Je n'ai jamais entendu les touristes s'extasier à la vue de ce pont, bien qu'il manifeste l'art et la science humaine à sa plus haute perfection ; mais j'ai entendu des touristes se pâmer d'admiration devant les Pyramides, bien qu'elles ne fussent que les plus grands tas de pierre qui aient jamais été vus. Je pense que si jamais Chéops revenait à la vie, ce serait le pont, plutôt que sa Pyramide, qui captiverait son admiration.”
Source : Gallica