dimanche 28 octobre 2012

“Il paraît probable que l'origine des pyramides a précédé celle des hiéroglyphes” (Pierre François Henry - XVIIIe s.)

Le récit qui suit, de Pierre François Henry (1759-1833), est “traduit en partie de l’anglais”.
Extrait de Route de l'Inde, ou Description géographique de l'Égypte, la Syrie, l'Arabie, la Perse et l'Inde (1798), il n’est en fait qu’une reproduction, à quelques variantes près, du récit de Frédéric Louis Norden (1708-1742) présenté dans ce blog ICI.
Pierre François Henry se justifie ainsi : les auteurs modernes et anciens ayant des avis divergents “sur les dimensions de la grande pyramide”, il a cru bon de faire appel à un voyageur dont le mérite était connu, à savoir le Danois Norden, au point de lui emprunter, au plus petit détail près, sa description des pyramides, y compris de cette mystérieuse quatrième grande pyramide venant compléter le célèbre trio du plateau de Guizeh.




“On sait que les pyramides ont été mises autrefois au nombre des sept merveilles du monde. Les auteurs anciens diffèrent extrêmement sur leur hauteur. Hérodote porte celle de la plus élevée à huit plehra, ou 800 pieds. Selon Strabon, elle est d'un stade, ou de 625 pieds. Diodore lui donne plus de six plehra, ou de 600 pieds, et Pline, 783.
Ce dernier auteur dit que trois cent soixante mille hommes ont été employés pendant vingt ans à la construire. Hérodote assure que cent mille hommes y travaillaient constamment, et qu'on les changeait tous les trois mois. La dépense en oignons, en poireaux, etc., pour la nourriture des ouvriers, se monta à la somme de 1.600 talents. On peut calculer de là quelle fut celle de tout l'ouvrage. Pline observe que, par un sort bien mérité, le nom (1) des princes qui ont élevé de tels monuments de leur orgueil, est enseveli dans l'oubli.
La même différence existe dans les calculs des auteurs modernes, sur les dimensions de la grande pyramide, que dans ceux des auteurs anciens. Forcé de nous en rapporter à quelqu'un, nous allons, dans la description suivante, prendre Norden (2) pour guide. Le mérite de ce voyageur est connu.

Une construction qui est “de l’antiquité la plus reculée”
On ne voit de pyramides que depuis le Caire jusqu'à Maïdoun. Ces immenses bâtiments ne sont point fondés dans des plaines, mais sur le roc, au pied des hautes montagnes qui accompagnent le Nil dans son cours et qui font la séparation entre l'Egypte et la Lybie. Ils ont été tous élevés dans la même intention, c'est-à-dire, pour servir de sépulture ; mais leur architecture tant intérieure qu'extérieure est bien différente, soit pour la distribution, la matière, la grandeur. Quelques-unes des pyramides sont ouvertes, d'autres ruinées ; et la plus grande partie est fermée ; mais il n'en est point qui n'ait été plus ou moins endommagée.
On conçoit aisément qu'elles n'ont pu être élevées dans le même temps. La prodigieuse quantité de matériaux que chacune d'elle exigeait en fait absolument sentir l'impossibilité. La perfection avec laquelle les dernières sont construites, l'indiquent pareillement, car elles surpassent de beaucoup les premières en grandeur et en magnificence. Tout ce qu'on peut avancer de plus positif, c'est que leur construction est de l'antiquité la plus reculée, et qu'elle remonte même au-delà des temps des plus anciens historiens dont les écrits nous aient été transmis.
Il paraît probable que l'origine des pyramides a précédé celle des hiéroglyphes ; car les Égyptiens les prodiguaient sur tous les édifices de quelque importance, et l'on n'en aperçoit aucun, ni au dedans, ni au dehors des pyramides, pas même sur les ruines des temples de la seconde et de la troisième.

La “fable” des géants
Il règne, dans le peuple qui habite aujourd'hui l'Egypte, une tradition qui veut qu'il y ait eu anciennement dans ce pays des géants (3) ; et que ce furent eux qui élevèrent, sans beaucoup de peine, les pyramides, les vastes palais et les temples dont les restes causent aujourd'hui notre admiration.
Cette fable ne mérite guère d'être réfutée ; mais, pour détruire absolument ce qu'on pourrait objecter en sa faveur, il suffit d'observer que si ce pays avait été autrefois peuplé de géants, les entrées des grottes d'où l'on a tiré les pierres pour les pyramides auraient dû être plus grandes qu'elles ne le sont ; que les portes des édifices dont il s'agit, portes qui subsistent encore de nos jours, auraient dû pareillement avoir plus de hauteur et de largeur, et que les canaux des pyramides, si étroits qu'à peine un homme de la taille ordinaire peut s'y traîner, couché sur le ventre, n'auraient été nullement propres pour des hommes d'une stature telle qu'on la suppose. D'ailleurs, rien ne nous donne une plus juste idée de la taille des hommes de ce temps-là que l'urne ou le sarcophage qu'on voit dans la dernière pyramide qui est aussi la plus grande et la plus proche du Caire. Elle détermine la mesure du corps du prince pour qui cette pyramide a été bâtie ; et les canaux font connaître que les ouvriers n'ont pas été plus grands que lui, puisque l'entrée et la sortie suffisent à peine pour donner passage à des hommes de la taille de ceux d'aujourd'hui.

Quatre pyramides principales


Les principales pyramides sont à l'est-sud-est de Gizé, village situé sur la rive occidentale du Nil. Plusieurs auteurs ayant prétendu que la ville de Memphis avait été bâtie dans cet endroit, cela est cause qu'elles sont communément appelées pyramides de Memphis.
Il y en a quatre qui méritent toute l'attention des curieux. On en voit sept à huit autres, aux environs, mais elles ne sont rien en comparaison des premières, surtout depuis qu'elles ont été ouvertes, et peu s'en faut, entièrement ruinées. Les quatre principales sont presque sur une même ligne diagonale, et distantes l'une de l'autre d'environ quatre cents pas. Leurs quatre faces répondent aux quatre points cardinaux, le nord, le sud, l'est et l'ouest.
Les deux pyramides septentrionales sont les plus grandes, et ont 900 pieds de hauteur perpendiculaire. Les deux autres sont bien moindres ; mais elles offrent quelques particularités qui sont cause qu'on les examine et qu'on les admire.
La plus septentrionale de ces grandes pyramides est la seule qui soit ouverte. Il est bon d'observer que la forme pyramidale est la plus solide qu'il soit possible de donner à un corps de bâtiment. Il n'y a pas moyen de le ruiner, si on ne commence par le dessus. La base est trop ferme pour l'attaquer par-là ; et quiconque l'entreprendrait, y trouverait autant de peine qu'il en a coûté pour l'élever.

“L'architecte a seulement observé la figure pyramidale, sans s'embarrasser de la régularité des degrés.”
Il faut être bien près de la première pyramide septentrionale, pour pouvoir discerner l'étendue de cette masse énorme. Elle est ainsi que les autres, tant grandes que petites, sans fondements artificiels. La nature les lui fournit par le moyen du roc qui en lui-même est assez fort pour supporter ce poids, qui véritablement est immense.
L'extérieur de la pyramide est, pour la plus grande partie, construit de grandes pierres carrées, taillées dans le roc qui est le long du Nil, et dans lequel on voit encore aujourd'hui les grottes dont elles ont été tirées. La grandeur de ces quartiers n'est pas égale, mais ils ont tous la figure d'un prisme. L'architecte les a fait tailler de la sorte, pour être mis l'un sur l'autre, et comme collés ensemble. On dirait que chaque rang doit former un degré autour de la pyramide. Mais il n'en est pas ainsi en effet. L'architecte a seulement observé la figure pyramidale, sans s'embarrasser de la régularité des degrés.
Ces pierres ne sont pas, à beaucoup près, aussi dures qu'on pourrait se l'imaginer, quoiqu'elles aient subsisté si longtemps. Elles doivent proprement leur conservation au climat où elles se trouvent, climat qui n'est pas sujet à des pluies fréquentes (4). Malgré cet avantage, on observe principalement du côté du Nord, qu'elles sont vermoulues. Leurs diverses assises extérieures ne sont jointes que par le propre poids des pierres, sans chaux, sans plomb, et sans ancres d'aucun métal. Mais, quant au corps de la pyramide, qui est rempli de pierres irrégulières, on a été obligé d'y employer un mortier mêlé de chaux, de terre et d'argile. On le remarque clairement à l'entrée du second canal de cette première pyramide , qu'on a forcé pour l'ouvrir.
On n'aperçoit pas la moindre marque qui prouve qu'elle ait été revêtue de marbre. Certains voyageurs l'avaient conjecturé, en voyant le sommet de la seconde pyramide revêtu de granit. Leur conjecture paraît d'autant plus dénuée de fondement qu'on ne trouve pas aux degrés le moindre reste du granit ou du marbre, et qu'il n'aurait pas été possible de l'enlever, de manière qu'il n'en demeurât rien. Il est vrai qu'autour de cette pyramide et autour des autres, on aperçoit quantité de petits morceaux de granit et de marbre blanc : mais cela ne prouve pas que les pyramides en aient été revêtues. On avait employé ces sortes de matériaux au dedans, et à des temples qui étaient au dehors. Ainsi, il est naturel de présumer que ces restes viennent plutôt du travail des pierres pour les employer, ou de la ruine des temples, que des marbres qu'on aurait détachés par force du revêtement des pyramides.

Intérieur de la première pyramide



Celle dont il est maintenant question se trouve à trois lieues de chemin du vieux Caire. Pour y aller, lorsque le Nil est bas, on prend une barque à l'île de Rouada, et l'on va jusqu'à Gizé. On fait le reste du chemin par terre, et la distance n'est que d'un coup de fusil. Mais quand l'inondation du Nil est montée à son plus haut degré, on peut aller par eau du vieux Caire même jusqu'au roc, sur lequel sont bâtis ces grands monuments.
L'entrée de la première pyramide septentrionale est du côté du nord. A ses quatre angles on reconnaît aisément que les pierres les plus basses sont les premières pierres angulaires et fondamentales ; mais de là jusqu'au milieu de chaque face, le vent a formé un glacis de sable qui, du côté du nord, monte si haut qu'il donne la facilité de parvenir commodément jusqu'à l'entrée de l'édifice.
Cette entrée, de même que celles de toutes les autres, a été pratiquée sous la doucine du bâtiment, environ à quarante-huit pieds au-dessus de l'horizon, et un peu plus à l’est qu'à l'ouest. Pour la découvrir, on a coupé jusqu'à la pente de la pyramide.
L'architrave du premier canal, qui commence à cette ouverture, semble promettre un portail ; mais après avoir fait couper, sans trouver par derrière que des pierres semblables à celles dont on s'est servi pour bâtir la pyramide, on a renoncé au dessein de chercher une autre ouverture que celle qu'on avait déjà découverte.
Cette ouverture conduit successivement à cinq canaux différents qui, quoique courant en haut, en bas, et horizontalement, vont pourtant tous vers le midi, et aboutissent à deux chambres, l'une au-dessous et l'autre au milieu de la pyramide.
Tous ces canaux, à l'exception du quatrième, sont presque de même grandeur, savoir de trois pieds et demi en carré. Ils sont aussi tous d'une même fabrique, et revêtus des quatre côtés, de grandes pierres de marbre blanc, tellement polies qu'ils seraient impraticables, sans l'artifice dont on s'est servi ; et même quoiqu'on y trouve présentement, de pas en pas, des petits trous coupés pour y assurer les pieds, il en coûte encore assez de peine pour y avancer : celui qui fait un faux pas peut compter qu'il retournera à reculons malgré lui, jusqu'à l'endroit d'où il est parti.
On prétend que tous ces canaux ont été fermés et remplis de grandes pierres carrées, qu'on y avait fait glisser après que tout l'ouvrage avait été achevé. Ce qu'il y a de bien certain, c'est que le bout du deuxième canal a été fermé ; car on voit encore deux grands carreaux de marbre, qui lui ôtent la communication avec le premier canal. Mais, à dire vrai, il n'est pas assez grand à l'entrée pour y faire passer un homme, et encore moins pour y faire glisser une aussi grande quantité de grosses pierres, nécessaires pour boucher les autres canaux.
Quand on a passé les deux premiers, on rencontre un reposoir qui, à main droite, a une ouverture pour un petit canal ou puits, dans lequel, à l'exception d'un autre petit reposoir, on ne rencontre que des chauves-souris. Après y avoir essuyé beaucoup d'incommodités, on a le désagrément de ne point voir sa dernière sortie, à cause du sable qui la bouche.
Du premier reposoir dont on vient de parler, le premier canal mène à une chambre d'une grandeur médiocre, remplie à moitié de pierres, qu'on a tirées de la muraille à droite, pour y ouvrir un autre canal, qui aboutit près de là à une niche. Cette chambre a une voûte en dos d'âne, et est partout revêtue de granit, autrefois parfaitement poli, mais aujourd'hui extrêmement noirci par la fumée des flambeaux dont on se sert pour visiter ce lieu.
Après être retourné par le même chemin, on grimpe jusqu'au quatrième canal, pourvu de banquettes de chaque côté. Il est très haut, et sa voûte est aussi presque en dos d'âne.
Le cinquième canal conduit jusqu'à la chambre supérieure ; et à moitié chemin, on rencontre un petit appartement un peu plus élevé que le canal, mais qui n'est pas plus large. Il a de chaque côté une incision pratiquée dans la pierre, apparemment pour y faire couler celles destinées à fermer l'entrée de la chambre qui, comme la précédente, est revêtue et couverte de grand morceaux de granit.
On trouve au côté gauche, une grande urne ou, pour mieux dire, un sarcophage de granit, qui a simplement la figure d'un parallélépipède, sans aucun ornement d'ailleurs. Tout ce qu'on en peut dire, c'est que cette pièce est fort bien creusée, et qu'elle sonne comme une cloche, quand on la
frappe avec une clef.
Au nord du sarcophage on aperçoit un trou assez profond, fait depuis que le bâtiment de la pyramide est achevé. La raison n'en est pas connue. Il est à présumer, cependant, qu'il y avait au-dessous quelque cavité, car il semble que le pavé est tombé de lui-même, après que le fondement de la chambre aura été enfoncé.
Il n'y a pas autre chose à voir dans cette chambre, si ce n'est deux fort petits canaux, l'un du côté du septentrion, l'autre du côté du midi. On ne détermine ni leur usage ni leur profondeur, parce qu'ils sont bouchés de pierres et d'autres choses que les curieux y ont jetées, pour tâcher de connaître jusqu'où ils vont.

Les deuxième et troisième pyramides



Les trois autres grandes pyramides, comme on l'a remarqué ci-dessus, sont situées presque sur la même ligne que la précédente, et peuvent être à cinq à six cents pas l'une de l'autre.
Celle qui est la plus proche de la première, et qu'on appelle communément la seconde, paraît plus haute que cette première ; mais cela vient du fondement qui se trouve plus élevé ; car, d'ailleurs, elles sont toutes deux de la même grandeur. Elles sont aussi entièrement semblables et ne diffèrent guère entre elles qu'en ce que la seconde est si bien fermée qu'on n'y aperçoit pas le moindre indice qui témoigne qu'elle ait été ouverte. Son sommet est revêtu des quatre côtés de granit, si bien joint et si bien poli que l'homme le plus hardi n'entreprendrait pas d'y monter. On voit, il est vrai, çà et là des incisions dans les pierres ; mais comme elles ne sont pas pratiquées à des distances égales, et ne continuent pas assez haut, c'en est assez pour faire perdre l'envie qu'on aurait d'essayer d'escalader cette seconde pyramide.
Du côté de l'orient, on voit les ruines d'un temple dont les pierres sont d'une grandeur prodigieuse ; et, du côté de l'occident, à trente pieds environ de profondeur, il y a un canal creusé dans le roc sur lequel pose la pyramide ; ce qui fait connaître qu'il a fallu baisser le roc d'autant, pour former la plaine.
La troisième pyramide est moins haute de cent pieds que les deux premières ; mais elle leur ressemble entièrement pour la construction. Elle est fermée comme la seconde, et elle est sans revêtement. On trouve au nord-est quantité de grandes pierres ; mais il est à croire qu'elles ont plutôt servi au temple qu'à la pyramide. Ce temple, situé du côté oriental, comme le premier, est plus reconnaissable dans ses ruines. Les pierres en sont aussi d'une grandeur prodigieuse ; et
l'on s'aperçoit que l'entrée était du côté de l'orient.

La quatrième pyramide
Quant à la quatrième pyramide , elle est encore de cent pieds moindre que la troisième. Elle est aussi sans revêtement, fermée et semblable aux autres, mais sans temple, comme la première. Elle a pourtant une chose digne de remarque : son sommet est terminé par une seule et grande pierre qui semble avoir servi de piédestal. Du reste elle se trouve située hors la ligne des autres,
étant un peu plus à l'ouest.
Ces quatre grandes pyramides sont environnées de quantité d'autres plus petites, et qui, pour la plupart, ont été ouvertes. Il y en a trois, à l'orient de la première, et deux d'entre elles sont ruinées, de manière qu'on n'y connaît pas même la chambre. A l'occident de la première, on en trouve un grand nombre d'autres, mais toutes aussi ruinées.
Vis-à-vis de la seconde pyramide, il y en a cinq à six qui ont aussi été toutes ouvertes, et dans une, on voit un puits carré de trente pieds de profondeur. Toutes les autres sont remplies de sable et de pierres.”

(1) Volney prétend avec Hérodole que la plus grande doit être attribuée à Cheops, et qu'elle fut construite vers les années 140 et 160 de la fondation du temple de Salomon, c'est-à-dire, 850 ans avant l'ère chrétienne. “Je ne connais rien de plus propre à figurer les pyramides (continue le même auteur) que l’hôtel des Invalides à Paris. La longueur du bâtiment étant de 600 pieds, égale précisément la base de la grande pyramide; mais, pour s'en figurer la hauteur et la solidité, il faut supposer que la face mentionnée s'élève en un triangle dont la pointe excède la hauteur du dôme, des deux tiers de ce dôme même (il a trois cents pieds ) : de plus que la même face doit se répéter sur quatre côtés en carré, et que tout le massif qui en résulte est plein, et n'offre à l'extérieur qu'un talus immense et disposé par gradins.”
(2) Frédéric-Louis Nordcn, capitaine des vaisseaux du roi de Danemark, visita l'Egypte, par ordre de ce prince.
(3) On a vu au chap. II, que les anciens Égyptiens prétendaient avoir été gouvernés par les héros et les dieux. Ces deux fables ont peut-être la même source.
(4) Les pyramides sont élevées sur une plaine de roc que l'art a achevé de niveler. Celle plaine peut avoir quatre-vingts pieds d'élévation perpendiculaire au-dessus de l'horizon des terres, qui sont toujours inondées par le Nil qui ne monte jamais jusqu'à celle hauteur. Quoiqu'elle soit un roc continuel, elle est couverte d'un sable volant que le vent y apporte des hautes montagnes des environs, et dans lequel on trouve quantité de coquillages et d'huîtres pétrifiées.

Source : Gallica
Les illustrations, sauf la carte, sont extraites du Voyage d'Égypte et de Nubie, de Frédéric Louis Norden