"Notre contribution à cette controverse [celle des divergences relatives à la construction des pyramides] consistera uniquement à projeter la lumière sur les détails techniques de la construction, en les expliquant d'une manière qui ne relève que de la pratique de l'art de bâtir ou du simple bon sens, pour montrer que ces gigantesques documents ne sont, et cela est déjà admirable, que des œuvres humaines."
C'est en ces termes que l'archéologue-égyptologue Georges Goyon définit, dans son ouvrage Le secret des bâtisseurs des grandes pyramides - La fabuleuse histoire de Khéops (1976 ; éditions J'ai lu, 1990, 348 pages), la ligne directrice de ses recherches. Puis de préciser :"C'est (...) des bas-reliefs gravés sur les parois des mastabas représentant les scènes de la vie privée des Égyptiens que nous tirerons la majeure partie de nos renseignements. Avec les évidences fournies par les fouilles archéologiques, ils nous permettront, dans une certaine mesure, de connaître ou de retrouver l'usage de techniques aujourd'hui oubliées."
Préalablement à l'exposé de sa propre théorie, il prend soin de présenter et réfuter les principales méthodes de construction des grandes pyramides, préconisées par des auteurs modernes : la théorie dite des "accrétions" de Lepsius, reprise par Choisy, la théorie de l'"ascenseur oscillant" proposée par Legrain (une simple "vue de l'esprit" selon Goyon), l'utilisation de la chèvre ou de la sapine, l'échafaudage en sapines, le procédé de levage par suspension (Croon), le plan incliné général, le terre-plein de Petrie, la rampe de Borchardt, le plan incliné latéral de Hölscher... Puis il résume ainsi les "évidences techniques", donc les avantages de l'emploi de la rampe enveloppante qu'il préconise :
- aucun changement de pente au fur et à mesure de l'élévation du chantier ;
- une largeur suffisante pour permettre toutes les manœuvres de plusieurs équipes de travail ;
- construction simultanée du parement, de la structure interne de la pyramide, des salles et couloirs intérieurs ;
- non encombrement du plateau de Guizeh ;
- pente légère et régulière, la rampe pouvant être construite à mesure que la maçonnerie s'élève ;
- ravalement pouvant être effectué en commençant par le sommet de la pyramide ;
- pas de déchargements intermédiaires des traîneaux...
C'est en ces termes que l'archéologue-égyptologue Georges Goyon définit, dans son ouvrage Le secret des bâtisseurs des grandes pyramides - La fabuleuse histoire de Khéops (1976 ; éditions J'ai lu, 1990, 348 pages), la ligne directrice de ses recherches. Puis de préciser :"C'est (...) des bas-reliefs gravés sur les parois des mastabas représentant les scènes de la vie privée des Égyptiens que nous tirerons la majeure partie de nos renseignements. Avec les évidences fournies par les fouilles archéologiques, ils nous permettront, dans une certaine mesure, de connaître ou de retrouver l'usage de techniques aujourd'hui oubliées."
Préalablement à l'exposé de sa propre théorie, il prend soin de présenter et réfuter les principales méthodes de construction des grandes pyramides, préconisées par des auteurs modernes : la théorie dite des "accrétions" de Lepsius, reprise par Choisy, la théorie de l'"ascenseur oscillant" proposée par Legrain (une simple "vue de l'esprit" selon Goyon), l'utilisation de la chèvre ou de la sapine, l'échafaudage en sapines, le procédé de levage par suspension (Croon), le plan incliné général, le terre-plein de Petrie, la rampe de Borchardt, le plan incliné latéral de Hölscher... Puis il résume ainsi les "évidences techniques", donc les avantages de l'emploi de la rampe enveloppante qu'il préconise :
- aucun changement de pente au fur et à mesure de l'élévation du chantier ;
- une largeur suffisante pour permettre toutes les manœuvres de plusieurs équipes de travail ;
- construction simultanée du parement, de la structure interne de la pyramide, des salles et couloirs intérieurs ;
- non encombrement du plateau de Guizeh ;
- pente légère et régulière, la rampe pouvant être construite à mesure que la maçonnerie s'élève ;
- ravalement pouvant être effectué en commençant par le sommet de la pyramide ;
- pas de déchargements intermédiaires des traîneaux...
En préambule à la construction de la pyramide de Khéops proprement dite, l'édification d'une chaussée monumentale montante surmontée d'un couloir couvert aurait, selon Georges Goyon qui reprend les données fournies par Hérodote, duré dix années. Cette voie fut évidemment utilisée pour le transport sur traîneaux des blocs de pierre depuis le débarcadère jusqu'au pied du chantier de la pyramide.
Concernant la construction de la pyramide, Georges Goyon juxtapose deux paramètres.
Tout d'abord, cette construction a fait appel à plusieurs types de maçonnerie, la pyramide renfermant dans sa partie interne une autre pyramide, à degrés :"Nous savons, par analogie avec les autres pyramides, que chacune comprenait successivement : le revêtement extérieur, puis un fourrage composé de gros blocs, le revêtement de la pyramide à degrés et un autre fourrage, et enfin des éléments internes, couloirs, cryptes, salles de décharge, construits simultanément, en granit et en calcaire fin."
Second paramètre : la pyramide a été construite en une seule venue et par couches horizontales. Plusieurs équipes travaillaient donc simultanément : une qui posait les pierres d'angle et le revêtement extérieur ; une chargée du bourrage en gros libages ; une qui posait le revêtement de la pyramide interne ; une chargée de la construction des éléments internes ; une dernière composée d'échafaudeurs préparant la rampe extérieure, "dont la construction progressait sur le plan horizontal à mesure que l'assise était achevée".
Concernant la construction de la pyramide, Georges Goyon juxtapose deux paramètres.
Tout d'abord, cette construction a fait appel à plusieurs types de maçonnerie, la pyramide renfermant dans sa partie interne une autre pyramide, à degrés :"Nous savons, par analogie avec les autres pyramides, que chacune comprenait successivement : le revêtement extérieur, puis un fourrage composé de gros blocs, le revêtement de la pyramide à degrés et un autre fourrage, et enfin des éléments internes, couloirs, cryptes, salles de décharge, construits simultanément, en granit et en calcaire fin."
Second paramètre : la pyramide a été construite en une seule venue et par couches horizontales. Plusieurs équipes travaillaient donc simultanément : une qui posait les pierres d'angle et le revêtement extérieur ; une chargée du bourrage en gros libages ; une qui posait le revêtement de la pyramide interne ; une chargée de la construction des éléments internes ; une dernière composée d'échafaudeurs préparant la rampe extérieure, "dont la construction progressait sur le plan horizontal à mesure que l'assise était achevée".
L'on sait maintenant, pour les raisons déjà rappelées, que la rampe-échafaudage extérieure (dont l'emploi est "indiscutable") était de forme hélicoïdale, enveloppante. D'une longueur totale de 2.617,75 m, d'une largeur moyenne de 15,75 m et d'un fruit de 10 cm environ, elle était construite en brique crue, consolidée, pour supporter le passage des traîneaux chargés de blocs, avec des traverses en troncs de palmier (bois imputrescible).
Pour les détails techniques du déroulement du chantier (taille et pose des assises, les aplombs, les joints de revêtement, les bossages, construction des salles internes, pose du pyramidion, démolition des échafaudages, ravalement...), on se référera évidemment à l'ouvrage de Georges Goyon.
Un dernier point, et non des moindres : comment les Égyptiens procédaient-ils pour l'acheminement des plus gros monolithes (environ 40 tonnes) ? Réponse : de la même manière que pour les autres blocs, mais avec des traîneaux beaucoup plus résistants et avec une troupe de 250 hommes répartis en quatre files (la rampe était suffisamment large pour leur permettre d'évoluer de front). Par contre, la question se corse pour les virages, aux angles de la pyramide en construction. Georges Goyon se contente d'affirmer que les Égyptiens possédaient un procédé pratique, un "truc". Mais lequel ? "Autant de questions embarrassantes, poursuit l'auteur de la théorie, qui doivent, pour le moment, demeurer sans réponse ; nous n'avons pour notre part aucun exemple à offrir en parallèle. Pourtant, il est certain que les Égyptiens ont résolu tous ces problèmes, puisque les pierres sont là, en place, pour en témoigner."
Relevons enfin la conclusion de l'auteur, dans laquelle il n'est pas interdit de voir un exemple à la fois de modestie intellectuelle et de rigueur scientifique :"Mais avons-nous tout compris et tout dit sur ce sujet qui englobe, en somme, toute la science des Égyptiens de l'Ancien Empire ? Certainement pas. Nous avons le sentiment d'avoir seulement soulevé un petit coin du voile qui recouvre leur connaissance. Que de questions demeurent et demeureront éternellement insolubles !"
Pour les détails techniques du déroulement du chantier (taille et pose des assises, les aplombs, les joints de revêtement, les bossages, construction des salles internes, pose du pyramidion, démolition des échafaudages, ravalement...), on se référera évidemment à l'ouvrage de Georges Goyon.
Un dernier point, et non des moindres : comment les Égyptiens procédaient-ils pour l'acheminement des plus gros monolithes (environ 40 tonnes) ? Réponse : de la même manière que pour les autres blocs, mais avec des traîneaux beaucoup plus résistants et avec une troupe de 250 hommes répartis en quatre files (la rampe était suffisamment large pour leur permettre d'évoluer de front). Par contre, la question se corse pour les virages, aux angles de la pyramide en construction. Georges Goyon se contente d'affirmer que les Égyptiens possédaient un procédé pratique, un "truc". Mais lequel ? "Autant de questions embarrassantes, poursuit l'auteur de la théorie, qui doivent, pour le moment, demeurer sans réponse ; nous n'avons pour notre part aucun exemple à offrir en parallèle. Pourtant, il est certain que les Égyptiens ont résolu tous ces problèmes, puisque les pierres sont là, en place, pour en témoigner."
Relevons enfin la conclusion de l'auteur, dans laquelle il n'est pas interdit de voir un exemple à la fois de modestie intellectuelle et de rigueur scientifique :"Mais avons-nous tout compris et tout dit sur ce sujet qui englobe, en somme, toute la science des Égyptiens de l'Ancien Empire ? Certainement pas. Nous avons le sentiment d'avoir seulement soulevé un petit coin du voile qui recouvre leur connaissance. Que de questions demeurent et demeureront éternellement insolubles !"
2 commentaires:
non ce n'est pas une rampe, un seul couloir n'explique pas le rendement d'un bloc/minute et la mise en place du granit de 70 tonnes. voyez ma démonstration presque inconnue de la rotation sans roue sur google en attaché gillespyramidekheops
g job
Concernant le deplacement des blocs de 40 tonnes, pour lesquels l'auteur n'a pas d'explications, je proposerais la suivante : comme la rampe n'etait pas assez solide pour les supporter, alors â mon sens l'unique solution serait que toutes ces pierres lourdes (pyramidion inclus) ont été préparées dès le depart de la construction, amenées au niveau 0, puis hissées d'un niveau à la fois, au fur et à mesure de l'avancement des travaux,par un rampe douce compatible avec l'utilisarion de traineaux
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