mardi 24 mars 2009

Les chèvres de Strub-Roessler


En lieu et place de la rampe perpendiculaire qu'il refuse, Hermann Strub-Roessler pense que les bâtisseurs des pyramides avaient recours aux chèvres de bois, à grand renfort de poulies, cordages et cabestans, pour le levage des blocs de pierre à flanc de pyramide. Ancrées en amont sur les gradins, ces machines de levage étaient, selon lui, arrimées depuis le sol à l'aide de cordes de fixation, de plus en plus longues au fur et à mesure de l'avancement du chantier de construction.
Dans son ouvrage Le mystère des pyramides, Jean-Philippe Lauer contredit cette théorie à l'aide des arguments suivants :
- assise des chèvres insuffisante à flanc de pyramide pour en assurer la stabilité ;
- c'est une erreur de soutenir, comme l'admet Strub-Roessler, que le revêtement des pyramides a été effectué à partir du sommet ;
- la manoeuvre des chèvres suppose que l'arête du lit inférieur des blocs de parement était biseautée ; or ce n'est pas le cas.
Jean-Pierre et Henri Houdin partagent la même réticence :"(...) rien n'indique que les Égyptiens aient connu le cabestan et surtout, on imagine mal des chèvres manœuvrées avec précision à plus de 100 m de distance. S'il est sûr que des chèvres ont été employées en quantité sur le chantier, elles ne sont certainement pas à la base de la méthode employée, leur rôle étant plutôt complémentaire d'une autre technique." (La pyramide de Khéops, pp. 57-58)

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