Ingénieur des Arts et Manufactures de Paris, spécialiste de la manutention de charges lourdes sur des chantiers off-shore, André Legleye pense pouvoir révéler comment, avec les moyens de l’époque, les Égyptiens ont mis en œuvre une méthode simple, mais pleine d’astuce et de génie, pour réaliser leurs prouesses architecturales en bâtissant les pyramides. Il expose sa théorie dans son ouvrage Khéops ou la fin du secret, éditions du temps, 2008, 176 pages.
Comme pour se faire place nette, l'auteur s'ingénie à rayer d'un trait la théorie des rampes : "(...) les tenants de l'utilisation des rampes [frontales] se montrent sans pitié pour les maçons égyptiens. Imaginer qu'ils aient pu construire une rampe jusqu'au sommet de la pyramide pour y amener l'élément terminal indispensable [le pyramidion] est en effet faire preuve d'un profond mépris pour ces artisans intelligents. (...) L'hypothèse d'une rampe hélicoïdale est à peine plus respectueuse. Quant à une rampe interne à la pyramide, de plus de 4,30 m de large, elle aurait imposé un temps de réflexion aux maîtres d'œuvre, bien plus long encore que celui qui leur fut nécessaire pour résoudre le système de décompression de la 'chambre du Roi'. À moins qu'ils aient pu disposer d'ordinateurs pour pallier leur bon sens d'artisans."
Comme pour se faire place nette, l'auteur s'ingénie à rayer d'un trait la théorie des rampes : "(...) les tenants de l'utilisation des rampes [frontales] se montrent sans pitié pour les maçons égyptiens. Imaginer qu'ils aient pu construire une rampe jusqu'au sommet de la pyramide pour y amener l'élément terminal indispensable [le pyramidion] est en effet faire preuve d'un profond mépris pour ces artisans intelligents. (...) L'hypothèse d'une rampe hélicoïdale est à peine plus respectueuse. Quant à une rampe interne à la pyramide, de plus de 4,30 m de large, elle aurait imposé un temps de réflexion aux maîtres d'œuvre, bien plus long encore que celui qui leur fut nécessaire pour résoudre le système de décompression de la 'chambre du Roi'. À moins qu'ils aient pu disposer d'ordinateurs pour pallier leur bon sens d'artisans."
En lieu et place de ces techniques, André Legleye propose, pour l'élévation des blocs de pierre, l'utilisation de chevalets équipés de "coussins d'eau" dont la mise sous pression par remplissage a pour effet le soulèvement de la charge sous laquelle ils sont placés. Ces coussins sont omniprésents, depuis l'extraction des blocs dans les carrières de Haute-Égypte jusqu'à leur transport sur le Nil et à leur mise en place sur la pyramide. Ils sont composés de peaux de forme carrée. Leurs bords sont "collés avec un enduit au bitume et rabattus autour d'un jonc d'un demi-centimètre de diamètre et sertis dans une lame de cuivre martelé en forme de U, assurant ainsi l'étanchéité. Un double embout cylindrique en cuivre, étanchéifié au bitume sur les deux surfaces de contact avec l'une des peaux, permet le remplissage du coussin et le bouchage de celui-ci..."
Pour la mise sous pression des coussins, "on utilisera des tiges de roseau évidées de 2,5 m de long que l'on remplira [d'eau] en position verticale à l'aide d'une sorte d'entonnoir."
Lors de la construction de la Grande Pyramide de Khéops, "la technique de fabrication des 'coussins d'eau' a connu des améliorations et ceux-ci possèdent maintenant quatre ouvertures : deux ouvertures supérieures où sont emmanchés les roseaux qui permettent (...) l'alimentation et la mise en pression rapide de l'enceinte, et deux ouvertures inférieures permettant la vidance plus expéditive de la vingtaine de litres qu'elle contient".
Quant aux chevalets, pour le levage des pierres, ils sont composés de deux poutres de bois inclinées et rendues très lisses par durcissement au feu. Ces poutres sont disposées de façon parallèle et reliées entre elles par des traverses horizontales à la manière des barreaux d'une échelle. Sur les deux montants coulissent deux patins sur lesquels est fixée une console destinée à recevoir le "coussin d'eau" et la charge.
Lors de la construction de la Grande Pyramide de Khéops, "la technique de fabrication des 'coussins d'eau' a connu des améliorations et ceux-ci possèdent maintenant quatre ouvertures : deux ouvertures supérieures où sont emmanchés les roseaux qui permettent (...) l'alimentation et la mise en pression rapide de l'enceinte, et deux ouvertures inférieures permettant la vidance plus expéditive de la vingtaine de litres qu'elle contient".
Quant aux chevalets, pour le levage des pierres, ils sont composés de deux poutres de bois inclinées et rendues très lisses par durcissement au feu. Ces poutres sont disposées de façon parallèle et reliées entre elles par des traverses horizontales à la manière des barreaux d'une échelle. Sur les deux montants coulissent deux patins sur lesquels est fixée une console destinée à recevoir le "coussin d'eau" et la charge.
N'étant pas certain de comprendre totalement les détails de cette technique de levage (notamment les subtilités de la mise sous pression des "coussins d'eau"), je préfère citer ici abondamment l'auteur :
"L'innovation la plus intéressante vient sans aucun doute de l'utilisation du levier, en conjonction avec le principe du chevalet. De quoi s'agit-il ? L'objectif était de ne pas multiplier si possible le nombre de 'coussins d'eau' pour élever la console supportant une pierre devenue plus lourde. Il fallait éviter aussi d'augmenter la pression régnant dans la capacité au-delà de 400 grammes par cm², et de s'en tenir pour le courant à 350 grammes par cm².
La console inférieure qui supporte la capacité comporte un levier qui multiplie l'effort produit par le 'coussin d'eau'. Ce levier repose sur un support solidaire da la console inférieure. À 12,5 cm de là, vers l'extérieur, se trouve un appui matérialisé par une réglette de cuivre qui pousse sous la console porteuse de la pierre, lorsque le 'coussin d'eau' se gonfle. Le centre du 'coussin d'eau' se trouve vers l'extérieur toujours, à 25 cm de l'appui.
Le 'coussin d'eau' rempli de 20 litres d'eau sous une pression de 350 grammes par cm² produit un effort de 950 kg et un déplacement de 7,5 cm ; il en résultera donc pour la console un effort trois fois plus grand, soit près de 2,9 tonnes et un déplacement trois fois plus petit : 2,5 cm. Si l'on admet un cycle de remplissage-vidange des 20 litres de la capacité d'une durée de 45 secondes, qui a pu être réduit à cette valeur par l'utilisation de deux bondes, de deux cannes de remplissage de diamètres plus importants, on pourra considérer que la vitesse de déplacement vertical de la pierre sera d'environ 3,35 cm par minute, soit 2 m à l'heure." (op.cit. p. 124)
"L'innovation la plus intéressante vient sans aucun doute de l'utilisation du levier, en conjonction avec le principe du chevalet. De quoi s'agit-il ? L'objectif était de ne pas multiplier si possible le nombre de 'coussins d'eau' pour élever la console supportant une pierre devenue plus lourde. Il fallait éviter aussi d'augmenter la pression régnant dans la capacité au-delà de 400 grammes par cm², et de s'en tenir pour le courant à 350 grammes par cm².
La console inférieure qui supporte la capacité comporte un levier qui multiplie l'effort produit par le 'coussin d'eau'. Ce levier repose sur un support solidaire da la console inférieure. À 12,5 cm de là, vers l'extérieur, se trouve un appui matérialisé par une réglette de cuivre qui pousse sous la console porteuse de la pierre, lorsque le 'coussin d'eau' se gonfle. Le centre du 'coussin d'eau' se trouve vers l'extérieur toujours, à 25 cm de l'appui.
Le 'coussin d'eau' rempli de 20 litres d'eau sous une pression de 350 grammes par cm² produit un effort de 950 kg et un déplacement de 7,5 cm ; il en résultera donc pour la console un effort trois fois plus grand, soit près de 2,9 tonnes et un déplacement trois fois plus petit : 2,5 cm. Si l'on admet un cycle de remplissage-vidange des 20 litres de la capacité d'une durée de 45 secondes, qui a pu être réduit à cette valeur par l'utilisation de deux bondes, de deux cannes de remplissage de diamètres plus importants, on pourra considérer que la vitesse de déplacement vertical de la pierre sera d'environ 3,35 cm par minute, soit 2 m à l'heure." (op.cit. p. 124)
S'agit-il en réalité d'une solution synonyme de "fin du secret" de la construction de Khéops ? À chacun d'en juger. Pour sa part, André Legleye donne à son ouvrage une conclusion quelque peu surprenante : "On ne pourra jamais sans doute démontrer l'existence de la technique des 'coussins d'eau'. La seule approche est une démonstration par l'absurde. (...) Et si l'on découvrait la preuve venant confirmer notre proposition, nous en serions profondément attristés, car il y aurait eu parjure, un maître-maçon, charpentier ou tailleur de pierre ne livrant jamais au profane les secrets de son Art, et ceci depuis toujours."
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire