lundi 4 mai 2009

Leçon de morale, à la lumière des connaissances d'un autre temps en égyptologie

 
Dans son manuel d'instruction civique et de morale Francinet, livre de lecture courante : principes élémentaires de morale et d'instruction civique, d'économie politique, de droit usuel, d'agriculture, d'hygiène et de sciences usuelles, publié en 1885 par E.Belin, Augustine Tuillerie, dite G. Bruno (1833-1923), écrit sous le chapitre LXIX, intitulé "La première des propriétés est la propriété de soi-même" :
" La forme la plus honteuse de la violence et du vol, après l'assassinat, c'est l'esclavage. Tous les grands travaux, (...) toutes les merveilles de l'antiquité dont on parle tant, - par exemple : les jardins suspendus de Babylone, les pyramides d'Égypte, les temples égyptiens avec leurs allées bordées de sphinx gigantesques - étaient l'oeuvre des esclaves. Combien de peines, combien de sueurs, combien d'existences ces travaux ont coûté ! Le bras de l'esclave était à peu près le seul instrument de l'antiquité : comme on ne connaissait presque aucune machine, on se servait de ce qu'on appelait des machines vivantes, des machines humaines, c'est-à-dire des esclaves. On achetait et on vendait des ouvriers, comme on achète et on vend des bêtes de somme. (...) Les inutiles pyramides d'Égypte ont coûté la vie à des milliers d'esclaves. Combien les œuvres de l'industrie moderne, accomplies par des hommes libres, sous les seules lois de la justice, sont supérieures à ces monuments de l'antique servitude!"

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