Je m'apprêtais à présenter dans ses grandes lignes la théorie de Ian James Colmer relative à la symétrie cachée qui caractérise, selon lui, les aménagements internes de la Grande Pyramide, quand j'ai découvert un article de T.A., alias Trotmany, qui répondait précisément à mon attente.
Trotmany, avec lequel j'ai pu prendre contact, m'a aimablement autorisé à reproduire intégralement, dans le contenu de Pyramidales, cet article. Qu'il en soit ici très cordialement remercié.
La pyramide de Gizeh, une porte des étoiles ?
Ian James Colmer (1967- ), fondateur et directeur des Studios d'Effets Spéciaux de Bimmini (Bimmini Special Effects Studios), a suggéré en 1997 l'existence d'un deuxième réseau de couloirs et de chambres à l'intérieur de la grande pyramide de Gizeh. Ces réseaux hypothétiques seraient les éléments constitutifs d'un gigantesque système capable de générer un passage interdimensionnel, qui aurait permis aux pharaons de passer d'un monde à un autre.
Selon ses dires, Colmer a toujours été intéressé par l'ésotérisme et fut rapidement captivé par la géométrie sacrée et les énigmes entourant la grande pyramide de Gizeh. Dans ce domaine, il a été un fervent adepte de la Théorie de la Corrélation d'Orion (OCT) avancée par Robert Bauval (1948- ) et Graham Hancock (1950- ). Il a aussi été fasciné par le médium Edgar Cayce (1877-1945) qui prétendit que les Atlantes maîtrisaient l'énergie atomique, la lévitation et que ceux-ci étaient les véritables constructeurs de la Grande Pyramide. Finalement, il développe sa théorie autour des allégations d'Edward Leedskalnin (1887-1951) sur l'emploi de l'antigravité par les constructeurs égyptiens et de Bruce L. Cathie qui amplifie ces idées.
En 2005, Colmer publie dans la revue australienne Nexus d'octobre-novembre (vol.12, num.6), un article qui a pour titre Les chambres manquantes de la grande pyramide. Celui-ci fut reproduit partiellement sur le site internet du studio Bimmini et est aujourd'hui hébergé sur les pages personnelles de l'auteur. Dans cet article, Colmer explique les raisons qui l'ont convaincu de l'existence d'un réseau parallèle de chambres et passages, symétrique à celui qui existe à proximité de la Chambre du Roi.
Tout d'abord, s'inspirant de Bruce L. Cathie, Colmer pose pour postulat de son développement que les constructions antiques, conservées jusqu'à nos jours, sont construites suivant une structure et des coordonnées harmoniques. Tel devrait donc être le cas pour la grande pyramide. Colmer justifie cette intuition par une manipulation simple qui met en évidence les particularités géométriques des faces de la pyramide.
“ Tracez un trait horizontal sur un morceau de papier. Faites deux cercles, chacun avec leur centre sur la ligne, et chaque cercle se touchant. Tracez maintenant deux lignes verticalement [à partir des deux centres] jusqu'à ce qu'elles rejoignent la circonférence des cercles. Reliez les quatre points, formant une croix. Employez le point d'intersection obtenu comme centre d'un nouveau cercle, comprenant les quatre points. Si vous tracez maintenant une ligne de la base (trait horizontal) jusqu'au dessus de ce nouveau cercle, vous obtiendrez la longueur exacte du côté de la pyramide. Employez cette longueur comme distance de rayon, et faites deux nouveaux cercles à partir des centres originaux de cercle. Ils rejoindront la ligne verticale, et donneront la hauteur exacte de la pyramide.”
Le triangle isocèle ainsi formé serait, selon l'auteur, identique dans ses dimensions aux faces de la grande pyramide. De plus, les couloirs et chambres de la pyramide de Gizeh se reporteraient parfaitement sur son ensemble géométrique.
Mais la correspondance n'est pas tout à fait équilibrée puisque la structure intérieure de la pyramide n'a pas de symétrie centrale. Un non-sens si l'on s'en tient à la théorie de Cathie. À Colmer d'ajouter : “À moins qu'elle le soit ?” et d'hypothétiser l'existence d'un deuxième réseau de couloirs et de chambres ; identique au premier, mais orienté de manière opposée. Il argumente sa théorie sur une observation réalisée en 1987 par l'université de Waseda du Japon dans la Chambre de la Reine. À l'aide d'un module de balayage d'onde électromagnétique, cette équipe a effectivement découvert des réflexions anormales qui laissaient supposer plusieurs cavités et espaces vides inconnus ; entre autres sur le côté nord de la Chambre de la Reine.
Ainsi, la construction serait équilibrée et se poserait adéquatement sur les repères trigonométriques de Colmer ; qui rappellent étrangement l'antique “fleur de vie”. Colmer imagine alors qu'un passage secret pourrait relier les deux réseaux.
Après avoir constitué un modèle en trois dimensions de ce que pourrait donner sa double structure intérieure, Colmer s'aperçoit que les seules choses alignées sur l'axe central de sa construction sont les sarcophages de la Chambre du Roi.
La Chambre du Roi est la plus grande cavité connue de la Grande Pyramide de Gizeh. Située à 43m d'altitude, elle est longue de 10,48m, large de 5,24m et haute de 5,86m. On lui attribue officiellement le rôle de chambre funéraire car elle contient un sarcophage taillé dans un seul bloc. Mais comme aucune inscription, aucun objet et surtout aucune momie n'ont été trouvés dans cette salle, toutes les hypothèses sur son utilité réelle sont permises.
"Afternoon tea" in the King's Chamber – cliché Edgar brothers
Colmer ne s'en prive pas. Il exploite une photographie originale de 1910, quand la Chambre du Roi a été découverte pour la première fois. On y distingue, dans le coin inférieur droit, un trou dans le sol qui est aujourd'hui remblayé. Un trou identique est présent dans la chambre funéraire de la pyramide de Képhren. De nombreux égyptologues estiment que cette cavité servait d'emplacement au coffre à canopes.
Mais Colmer voit une corrélation dans la présence de ce “passage” et la situation hypothétique “des” coffres. Si son modèle s'avère exact, les deux trous se trouveraient en vis-à-vis, reliant ainsi physiquement les deux salles comprenant les coffres
Pour lui, il ne fait aucun doute que ces coffres devaient servir de support à des générateurs électriques ; un de polarité positive et l'autre négative. Il s'empare alors des spéculations de Laurence Gardner qui fait de l'Arche d'Alliance des Hébreux un formidable générateur d'énergie antique. Ce coffre mythique composé exclusivement de bois d'acacia et d'or aurait eu, pour ce dernier, la particularité de produire un arc électrique entre les deux chérubins qui surmontent son propitiatoire. Ce même arc aurait permis aux Égyptiens de produire une poudre blanche d'or, appelée MFKTZ. Supraconductrice, cette poudre serait capable de faciliter l'antigravité, l'invisibilité et la dématérialisation. Toujours selon Gardner, la conjonction de deux arches aurait ainsi pour résultat l'ouverture d'un portail interdimensionnel.
Dans cette “machine complexe” que devient la structure interne de la Grande Pyramide, le sarcophage contiendrait un générateur électrique, les chambres de décharge seraient des ailerons de refroidissement et l'ensemble des galeries de la pyramide formerait un amplificateur. En outre, Colmer pense que la Grande Galerie aurait pu être remplie d'eau salée et utilisée afin de produire des ondes vibratoires à des fréquences précises. James suggère que ce système servait peut-être à émettre ou capter des messages d'un autre monde...
Épilogue
Le site du studio Bimmini, où James Colmer proposait son incroyable théorie, ne laisse plus aucune trace de l'article depuis septembre 2006. Aujourd'hui, c'est sur son site personnel qu'on la retrouve. Il reste sur le site mère un projet de film en cours : "AntiGravity", que Ian James Colmer prépare avec Bruce L. Cathie.
Trotmany
Source de l'article : le blog de Trotmany
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