Retraité, 63 ans, ancien magasinier vendeur dans une société de négoce de matériaux de construction, Michel Sabater se décrit lui-même comme un "amateur", qui n'a jamais vu une pyramide égyptienne (il ne connaît que les pyramides du Mexique, découvertes lors d'un voyage organisé par la société où il travaillait).
La théorie, relative à la construction de la pyramide de Khéops, qu'il a élaborée intègre, me semble-t-il, certains acquis de ce qu'il juge être les "meilleures propositions", à savoir celles développées par Jean-Pierre Houdin (rampe intérieure) et Manuel Minguez (recours à l'eau du Nil pour le transport des blocs de pierre) :"Les prêtres [égyptiens], précise-t-il, étaient très instruits ; il est donc impensable qu’ils ignoraient toutes les ressources que l’eau pouvait leur apporter pour faciliter la construction."
Concernant la théorie de Jean-Pierre Houdin, il apporte cette restriction :"Pour les blocs de pierre, pourquoi pas, mais le pyramidion de 40 t., comment le tirer dans une étroite galerie montante ? Il faut une galerie d’au moins 6 m. de large dans les angles pour pouvoir faire tourner le pyramidion (de 4,44 m. de côté) et continuer l’ascension." Puis il poursuit :"Il est évident que jusqu'au niveau de la chambre initiale de Khéops, [la pyramide] a été construite en acheminant les blocs de pierre par une galerie (sans doute comblée par la suite) qui était dans le prolongement de la pente extérieure ; en somme, il faut s’imaginer au centre de la pyramide et tout autour de nous, il n'y a que des rangs de blocs de pierre (à un certain moment, nous avons l’ impression d’être dans un cirque romain). (...) La raison de cette affirmation est que pour obtenir deux "gaines de ventilation" rectilignes, il est incontestable que les blocs de pierre [utilisés] pour les réaliser ont été taillés et ajustés sur place, à ciel ouvert."
Quant au pyramidion, il a été posé sur un radeau, "poussé à la verticale" et mis en place à partir de la Chambre du Roi qui, totalement étanche et remplie d'eau à partir des gaines dites de "ventilation", jouait le rôle d'ascenseur. "Les ouvriers, placés sur les côtés de la pyramide, remplissaient d'eau la chambre initiale, par les gaines ; la vidange s'effectuait en ouvrant une trappe où ils accédaient par la grande galerie. L'eau s'évacuait dans le puits perdu ou à l'extérieur ; redescendu, le radeau était rechargé à nouveau pour une nouvelle opération. (...) D'autres petites chambres situées plus haut (et comblées par la suite ?) auraient permis de pousser le pyramidion jusqu'au sommet."
Michel Sabater apporte à "sa" théorie un "élément complémentaire dont personne ne parle" :"Le Nil était l'une des sources de l'inspiration des prêtres architectes. (...) Il serait aberrant qu'ils n'aient pas découvert, puis songé à combiner les éléments eau/air pour une meilleure utilisation de la poussée de Khéops, afin d'obtenir une efficacité maximale : d'où une économie d' eau, donc des opérations plus rapides pour pousser à la verticale le radeau. Je n'en démordrai pas, c'est un raisonnement logique. J'ai la conviction que l'air a joué un rôle complémentaire très important ! Qui, un jour, n'a pas (en faisant la vaisselle) découvert l'efficacité du verre renversé ?" Il complète son raisonnement par une référence implicite à la théorie de Manuel Minguez :"[D'ailleurs, les Égyptiens avaient recours à ce procédé lorsqu'ils] transportaient les blocs de pierre sous les barques sur le Nil, pour que ces dernières ne chavirent pas. Je pense qu'ils ont eu l'idée d'évider des troncs d'arbre, assemblés et attachés les uns aux autres [pour emprisonner] l'air, positionnés le plus bas possible sous le radeau pour obtenir une poussée plus forte.
Plus d'informations sur le site de Michel Sabater
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