Architecte-ingénieur diplômé de l'École polytechnique fédérale de Lausanne, docteur-ingénieur de l'Institut national polytechnique de Lorraine à l'École des mines de Nancy, Pierre Crozat propose une théorie du système constructif des pyramides qui s'appuie sur la géologie des sites de construction et l'histoire des techniques ouvrières.
Selon cette théorie, « la forme de la construction, une pyramide, est contrainte par l'algorithme de construction des éléments unitaires du système (un bloc empilé en encorbellement sur deux autres), lui-même étant déterminé par la minimisation du travail humain ».
Pierre Crozat affirme que le choix du site de construction des pyramides a été déterminé par l'existence d'un gisement de calcaire sur le plateau de Guizeh.
D'où :
- le principe premier : "exploiter la pierre alentour et la mettre en tas au centre" ;
- le mode opératoire : "poser un bloc sur deux autres, en encorbellement, et de façon additive et récurrente" ;
- le système constructif : "bloc par bloc, face par face, par enveloppes successives" définissant ainsi "l'accroissement pyramidal", fonction par obligation des caractéristiques techniques et dimensionnelles des matériaux utilisés et donc du gisement sur place et de son mode d'exploitation, fonction lui-même du système de fracturation naturelle des roches imposée par la tectonique et la géologie.
«Ce système constructif, poursuit Pierre Crozat, peut être modélisé, aujourd'hui comme hier. Il permet de construire "en pyramide" dès le début et de réaliser "corollairement" l'ensemble des dispositifs intérieurs de la pyramide de Khéops, à ciel ouvert, au fur et à mesure de l'érection de l'édifice, dispositifs qui seront ensuite englobés dans la pyramide par la poursuite de la construction sur les quatre faces. La grande galerie de Khéops peut alors être interprétée de façon purement utilitaire, comme un "extraordinaire ascenseur oblique", permettant de hisser les 52 monolithes de granite de la chambre du Roi, jusqu'à 65 m de hauteur.
Ce mode de raisonnement permet de situer les grandes pyramides lisses à l'intérieur d'un "continuum technique", dès le premier épierrement agricole du néolithique, basé sur une méthode universelle de construction dite "d'accrétion - exhaussement" qui génère, ordonne et formalise l'ensemble des édifices tumulaires, y compris les pyramides à degrés, dans le temps et dans l'espace.»
On a comparé l'application de cette méthode au principe des poupées russes, une petite pyramide étant recouverte par une plus grande, jusqu'à ce que la taille souhaitée soit atteinte. Autrement dit, « quelle que soit l'étape de la construction, on a toujours une pyramide, ce qui est très avantageux si le jeune pharaon commanditaire décède prématurément ».
Présentation de la théorie par son auteur :
"Faites de la pyramide"
Pierre Crozat affirme que le choix du site de construction des pyramides a été déterminé par l'existence d'un gisement de calcaire sur le plateau de Guizeh.
D'où :
- le principe premier : "exploiter la pierre alentour et la mettre en tas au centre" ;
- le mode opératoire : "poser un bloc sur deux autres, en encorbellement, et de façon additive et récurrente" ;
- le système constructif : "bloc par bloc, face par face, par enveloppes successives" définissant ainsi "l'accroissement pyramidal", fonction par obligation des caractéristiques techniques et dimensionnelles des matériaux utilisés et donc du gisement sur place et de son mode d'exploitation, fonction lui-même du système de fracturation naturelle des roches imposée par la tectonique et la géologie.
«Ce système constructif, poursuit Pierre Crozat, peut être modélisé, aujourd'hui comme hier. Il permet de construire "en pyramide" dès le début et de réaliser "corollairement" l'ensemble des dispositifs intérieurs de la pyramide de Khéops, à ciel ouvert, au fur et à mesure de l'érection de l'édifice, dispositifs qui seront ensuite englobés dans la pyramide par la poursuite de la construction sur les quatre faces. La grande galerie de Khéops peut alors être interprétée de façon purement utilitaire, comme un "extraordinaire ascenseur oblique", permettant de hisser les 52 monolithes de granite de la chambre du Roi, jusqu'à 65 m de hauteur.
Ce mode de raisonnement permet de situer les grandes pyramides lisses à l'intérieur d'un "continuum technique", dès le premier épierrement agricole du néolithique, basé sur une méthode universelle de construction dite "d'accrétion - exhaussement" qui génère, ordonne et formalise l'ensemble des édifices tumulaires, y compris les pyramides à degrés, dans le temps et dans l'espace.»
On a comparé l'application de cette méthode au principe des poupées russes, une petite pyramide étant recouverte par une plus grande, jusqu'à ce que la taille souhaitée soit atteinte. Autrement dit, « quelle que soit l'étape de la construction, on a toujours une pyramide, ce qui est très avantageux si le jeune pharaon commanditaire décède prématurément ».
Présentation de la théorie par son auteur :
"Faites de la pyramide"
Voir cette autre note sur Pierre Crozat
3 commentaires:
Bonjour M Crozat,dans votre condensé : le génie des pyramides d'Egypte,
dans la note 13 vous écrivez: la pente de Khéops est de 1.25.et non 1.27.Comment arrivez-vous à ce résultat ?
pente = hauteur/1/2 base
Hauteur= 280 coudées
Base = 440 coudées
donc pente = 280/220= 1.27
Guy Prat
lepetitrhone@orange.fr
Juste une remarque en passant: la GG ne peut pas hisser les blocs à plus de 43 de haut. Il faut donc une 2ème GG pour faire ce travail.Elle se situe dans "the big void" découvert à l'aide des muons. J'explique tout ça en détail dans mon site.
GP ingénieur A et M Paris 1967.
Bonjour,
Nous ne nous connaissons pas, néanmoins nous avons un point commun : les pyramides.
Comme vous j'ai entrepris une analyse approfondie des 7 grandes pyramides et vous ne serez pas étonné, je pense, que nous n'arrivions pas aux même conclusions!
J'ai apprécié dans votre travail une analyse très fouillée de la géologie de plateau de Gizeh et certains détails portant sur des traces d'extraction de pierres. Pour être complet il manque cependant à ce travail d'avoir caractérisé les propriétés physiques de la pierre de remplissage, densité, dureté, résistance à la compression ( que je n'ai réussi à trouver dans aucun des nombreux ouvrages consacrés aux pyramides).
Je ne connais pas le document de votre thèse, je réagis seulement au contenu de votre site et du tiré à part disponible sur internet.
Mon opinion est que baser une théorie sur le texte d’Hérodote me paraît hasardeux dans son principe, car ce texte n'est que la transcription d'histoires racontées à l'historien, par des individus dont on ne sait rien et entre autres dont on ne sait rien de ce qu'ils savaient 2000 ans après la construction des grandes pyramides.
Alors qu'il est évident que le savoir faire qui a permis leur construction était déjà perdu 200 ans après la dernière "grande" pyramide, comme en témoignent les pâles imitations de Ounas et Pepi de la 5 et 6° dynasties.
Ce n'est pas hélas ma seule critique, si vous présentez une thèse de construction "pyramidale" par couches successives, qui colle assez bien avec le principe des "machines d'Hérodote", à aucun endroit de votre travail on ne trouve la vision globale du chantier pas plus sa durée supposée que le bilan emploi ressources.
La fouille de la ville des travailleurs au pied du plateau de Gizeh a permis une évaluation entre 1 600 et 2 000 du nombre d'ouvriers travaillant sur la pyramide, ceci est la meilleure données archéologique actuellement disponible sur ce chantier.
Avez vous vérifié que les méthodes que vous proposez tiennent le délai avec 2 000 opérateurs pour extraire des carrières, transporter élever et poser les 2.5 millions de pierres? Si c'est le cas vous n'en dites rien.
Avez vous bien regardé les 7 grandes pyramides telles qu'elles sont?
Une évidence saute aux yeux, toutes ces chambres tristes, vides et nues, que le "consensus" nous vend comme les caveaux des rois, n'ont aucun des attributs d'une tombe royale égyptienne, gravures, peinture ni même sarcophage digne d'un roi.
(G.Dormion a magistralement démontré que la chambre du roi de la pyramide de Khéops est un "fake")
Il est tout à fait logique de partir du principe que ces chambres ne sont pas des chambres funéraires, mais quoi alors? et où sont les rois? Ces questions ont elle effleuré votre esprit?
Vous n'en dites rien et pourtant c'est fondamental et ça se passe ici et maintenant sur le terrain et non pas dans une histoire d'historien.
Je ne sais si depuis l'époque de rédaction de vos documents, vos travaux ont avancés, ni dans quelle direction, mais je peux vous assurez que si vous n'avez rien changé de votre postulat de départ, vous vous êtes engagé trop rapidement dans une impasse sans avoir bien regardé le terrain.
Vous pouvez y travailler en vain jusqu'à la fin de vos jours, vous êtes définitivement passé à coté des pyramides, mais vous êtes en bonne compagnie avec tous les auteurs connus de livres ou vidéo qui ont prétendu nous apporter "la révélation" des pyramides.
Ne voyez pas dans mon texte une intention agressive à votre égard, mais j'aime bien m'exprimer franchement et dire ce que je pense sans prendre de détours.
Si je m'adresse à vous c'est que j'ai reconnu en vous une personne qui a une liberté de penser et n'hésite pas à s'en servir, ce qui pourrait, sait-on jamais, donner lieu à un échange fructueux.
Sincèrement votre
Enregistrer un commentaire