mercredi 28 janvier 2009

Rampes internes

La question est à l'ordre du jour... même si, comme le rappelle Michel Sélaudoux (voir ci-après), elle est « fort ancienne et publiée sur Internet depuis une dizaine d'années ».
Cette question a, il est vrai, trouvé une toute nouvelle actualité, reprise à grand renfort d'échos dans les médias, avec la publication, en 2006, de la théorie de Jean-Pierre Houdin relative à la construction de la pyramide de Khéops "de l'intérieur".
Les rampes externes, frontales ou hélicoïdales, semblent présenter de fait trop de problèmes techniques (insolubles ?) pour la totalité du chantier de la pyramide, tout particulièrement lors de la dernière phase de la construction. En toute logique, on ne peut donc qu'accorder pour le moins quelque crédit à la théorie des rampes internes.
L'historien égyptien al-Maqrîzî (1363-1442), rappelle Michel Sélaudoux, faisait déjà allusion à cette technique constructive mise en œuvre par les bâtisseurs des pyramides.
Pour revenir à l'actualité faisant débat, Françoise et Pierre Hubert ont retenu (à partir des années 2000) la théorie des rampes intérieures. Ils l'exposent en ces termes sur leur site Internet : « Nous nous [plaçons] dans les conditions de l'époque tout en utilisant des moyens actuels, tels que l'ordinateur, les notes de calculs, etc... Le but recherché est d'allier cette étude pratique à la collaboration théorique d'égyptologues pour un projet commun ; la paternité de la découverte, si elle se confirme, restant individuelle. Ne possédant pas beaucoup de notions en égyptologie, nous ne pourrons donner de détails historiques précis. Toutefois, il faut ajouter que, parfois, une trop bonne connaissance aveugle sur le "terrain" : ici, la construction est vue sous l'angle de la technique du bâtiment, c'est-à-dire, sous un angle essentiellement pratique. L'hypothèse de départ est la suivante : les blocs constituant la pyramide auraient été traînés par chariot sur une rampe. Cette dernière serait parfaitement régulière, de faible pente, tournant en colimaçon autour de la pyramide, à l'intérieur des faces. La construction serait effectuée de manière ascendante et descendante. »
Michel Sélaudoux développe, pour sa part, le principe des rampes internes dans son ouvrage Numérus (téléchargeable gratuitement dans son intégralité sur Internet : cliquer ICI pour une demande de téléchargement) ainsi que sur son site Internet : http://numerus.free.fr/
 
 Illustration extraite du site Numerus (Michel Sélaudoux) : construction des strates successives du Nord vers le Sud avec accès par différentes rampes stabilisées par leurs appuis latéraux qui peuvent être en appui simple ou enserrées.
Il tient à souligner que ses travaux relatifs à ce principe constructif débutés plusieurs années auparavant n'ont été finalisés et déposés qu'en mars 2003. Il me précise par ailleurs, en réponse à une question que je lui ai adressée : « Vous pourrez aisément constater que les rampes internes dont je ne donne que le principe ne représentent qu'une ou deux pages publiées dans mes travaux, soit 1 à 2%, car non seulement elles découlent de source et s'imposent dans l'attente d'une infirmation ou confirmation, mais surtout, ce n'est qu'une méthode dans la réalisation d'un ensemble, ce qui à mes yeux ne méritait pas plus de développement en termes de "communication".»
Puis de poursuivre que ses travaux et contributions (qui ne laissent aucune place à l'irrationnel ou à l'ésotérisme) traitent de l'ensemble du concept de Guizeh : connaissances mises en œuvre, méthodes de choix d'implantation par les trames, vérifications des mathématiques qui s'y appliquent, explication de la méthode utilisée pour l'implantation et l'architecture des pyramides, mise en évidence (n'ayant fait l'objet d'aucune publication précédemment) de la relation géométrique des gaines qui découle de la méthode utilisée ainsi que d'une remarquable particularité appelée "le point de convergence" (le tracé des éléments internes ayant été obtenu par le simple usage des diagonales des rectangles).
Ce concept global est amplement développé par son auteur dans les deux références ci-dessus (ouvrage et site Internet).
Concernant Jean-Pierre Houdin, Michel Sélaudoux me précise : « La question des antériorités ne fait pas débat à mes yeux et n'offre que peu d'intérêt, l'essentiel étant de progresser. »
Différentes vidéos sur l'ensemble du concept de Guizeh tel qu'élaboré par Michel Sélaudoux (documents à visées techniques et non pas esthétiques) sont en ligne et accessibles par le lien : http://numerus.free.fr/dmvideos.php

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