L'égyptologue allemand Heinrich Karl Brugsch (1827-1894) est connu pour avoir fondé en 1863 le Zeitschrift für Äegyptische Sprache und Altertumskunde (Magazine pour la langue et l'archéologie égyptiennes).
Il a apporté sa collaboration à Auguste Mariette dans des travaux de fouilles à Guizeh, Saqqarah... En 1870, il fut nommé directeur de l'École d'égyptologie au Caire.
Il est l'auteur d'une Grammaire hiéroglyphique (1872), ainsi que d'une Histoire d'Égypte dès les premiers temps de son existence jusqu'à nos jours (1859).
Dans ce second ouvrage, il écrit, en se référant notamment à Hérodote :
"Pas un de ceux qui mettront le pied sur le sol de l'Égypte, ne le [quittera] sans avoir admiré les trois grandes pyramides de Gizeh, village situé vis-à-vis du Vieux Caire. Bâties sur le plateau élevé du désert, qui s'approche à quelques centaines de pas de la lisière des terres cultivées, elles ressemblent de loin à d'énormes cristaux que la montagne libyque a enfantés, et qui s'élèvent jusqu'à l'atmosphère pur et bleu du ciel égyptien. Voilà donc ces fameux tombeaux que trois pharaons de la quatrième dynastie ont élevés à frais inouïs, ces miracles qui ont étonné l'antiquité aussi bien que le monde moderne, et auxquels on n'a rien trouvé encore digne de leur être comparé. Les pyramides dont nous parlons ne sont pas construites sur la même échelle. La première à 746 pieds anglais de large, et 450 p. 9" de haut; la seconde 690 p. 9" de large, et 447 1/2, p. de haut ; la troisième enfin 354 1/2 p. de large, sur 203 p. de haut. Elles sont parfaitement bien orientées, et construites de manière que le roi qui voulait construire son tombeau futur faisait élever une petite pyramide à étages. Peu à peu il revêtait ce tronc de manteaux de pierres, superposés les uns sur les autres, de sorte qu'après un certain nombre d'années, la pyramide devait avoir atteint une hauteur et une largeur très considérables. Alors on achevait la construction en revêtant la pyramide de pierres dures et polies, et en fermant très soigneusement l'ouverture, qui conduisait à la chambre sépulcrale de l'intérieur.
On admet aujourd'hui que l'auteur de la première pyramide est ce roi que les monuments, et surtout les inscriptions tracées à l'encre rouge sur quelques pierres de l'intérieur de la pyramide, appellent Choufou ou Snoum-Choufou ; que la deuxième a pour auteur le roi Safra, et la troisième le roi Menkâourà. Le nom de la première était Our, littéralement "la grande" ; celui de la deuxième Chou, "la splendide" ; quant à celui de la troisième, il est inconnu.
(...) Ce pharaon (le roi Choufou) dont le nom hiéroglyphique se rencontre bien souvent sculpté sur les parois des tombeaux de ses enfants et de ses sujets autour des pyramides, n'eut pas de cœur pour les Égyptiens. Animé de mauvaises intentions, il ferma les sanctuaires des dieux et empêcha le peuple d'adresser ses offrandes aux divinités du pays. Après ces offenses, il força les Égyptiens de travailler à la corvée ; cent mille hommes, renouvelés tous les trois mois, furent employés pendant dix ans. Là où l'on tire encore aujourd'hui les pierres calcaires des carrières de la montagne du Mokattam, du côté droit du fleuve vis-à-vis de Memphis, il fit travailler les uns à transporter des blocs énormes jusqu'au fleuve ; puis les autres traversant le Nil, traînèrent des pierres colossales sur une digue artificielle, que le roi fit construire des bords du fleuve jusqu'au plateau de sa pyramide. Les restes de cette immense digue en pierres sont encore visibles aujourd'hui. Le voyageur qui gravit le chemin conduisant à la première pyramide du côté du Nord-Est la reconnaîtra de prime abord, en arrivant à la hauteur du plateau.Après dix ans de travail à toutes ces constructions, y compris l'arrangement de la base et des chambres souterraines, Choufou commença l'érection de la grande pyramide. On l'éleva (...) en se servant de machines pour faire monter d'estrade en estrade les grands blocs de pierre dont la pyramide est composée. Vingt ans s'écoulèrent avant l'achèvement de ce travail. La pyramide étant terminée, on y sculpta des inscriptions qu'Hérodote prétend avoir vues. Aujourd'hui il n'en reste plus rien."
Un autre morceau choisi de cet auteur dans l'Égypte entre guillemets :
Il a apporté sa collaboration à Auguste Mariette dans des travaux de fouilles à Guizeh, Saqqarah... En 1870, il fut nommé directeur de l'École d'égyptologie au Caire.
Il est l'auteur d'une Grammaire hiéroglyphique (1872), ainsi que d'une Histoire d'Égypte dès les premiers temps de son existence jusqu'à nos jours (1859).
Dans ce second ouvrage, il écrit, en se référant notamment à Hérodote :
On admet aujourd'hui que l'auteur de la première pyramide est ce roi que les monuments, et surtout les inscriptions tracées à l'encre rouge sur quelques pierres de l'intérieur de la pyramide, appellent Choufou ou Snoum-Choufou ; que la deuxième a pour auteur le roi Safra, et la troisième le roi Menkâourà. Le nom de la première était Our, littéralement "la grande" ; celui de la deuxième Chou, "la splendide" ; quant à celui de la troisième, il est inconnu.
(...) Ce pharaon (le roi Choufou) dont le nom hiéroglyphique se rencontre bien souvent sculpté sur les parois des tombeaux de ses enfants et de ses sujets autour des pyramides, n'eut pas de cœur pour les Égyptiens. Animé de mauvaises intentions, il ferma les sanctuaires des dieux et empêcha le peuple d'adresser ses offrandes aux divinités du pays. Après ces offenses, il força les Égyptiens de travailler à la corvée ; cent mille hommes, renouvelés tous les trois mois, furent employés pendant dix ans. Là où l'on tire encore aujourd'hui les pierres calcaires des carrières de la montagne du Mokattam, du côté droit du fleuve vis-à-vis de Memphis, il fit travailler les uns à transporter des blocs énormes jusqu'au fleuve ; puis les autres traversant le Nil, traînèrent des pierres colossales sur une digue artificielle, que le roi fit construire des bords du fleuve jusqu'au plateau de sa pyramide. Les restes de cette immense digue en pierres sont encore visibles aujourd'hui. Le voyageur qui gravit le chemin conduisant à la première pyramide du côté du Nord-Est la reconnaîtra de prime abord, en arrivant à la hauteur du plateau.Après dix ans de travail à toutes ces constructions, y compris l'arrangement de la base et des chambres souterraines, Choufou commença l'érection de la grande pyramide. On l'éleva (...) en se servant de machines pour faire monter d'estrade en estrade les grands blocs de pierre dont la pyramide est composée. Vingt ans s'écoulèrent avant l'achèvement de ce travail. La pyramide étant terminée, on y sculpta des inscriptions qu'Hérodote prétend avoir vues. Aujourd'hui il n'en reste plus rien."
Un autre morceau choisi de cet auteur dans l'Égypte entre guillemets :
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