Nos antiques et solennelles pyramides égyptiennes peuvent-elles s’accommoder de la musique électroacoustique de notre XXIe siècle ? C’est ce que tend à démontrer et illustrer le compositeur espagnol Alberto Posadas (né en 1967), dans ses deux pièces Snefru (2002) et Nebmaat (2003).
À propos de cette seconde oeuvre, voici la présentation qui en est faite sur le site internet de l’IRCAM (Centre Pompidou), sous la plume experte de Stefano Russomanno : “Ce n’est pas la première fois que le compositeur s’inspire des pyramides édifiées au temps de ce pharaon [Snefrou]. Cela avait déjà été le cas dans Snefru, où il s’était cependant contenté d’utiliser les dimensions extérieures de la pyramide rouge. Dans Nebmaat, les dimensions extérieures de la pyramide rhomboïdale ont servi de base à la définition des paramètres du rythme et des hauteurs de chaque partie instrumentale. La macrostructure, en revanche, a été déterminée en fonction des couloirs intérieurs de la pyramide. Cette pyramide présente une richesse supplémentaire, puisqu’elle comporte deux entrées, là où la plupart n’en comptent qu’une. On a l’impression que chaque instrument se fraie son propre chemin à l’intérieur de l’édifice : la clarinette et le saxophone suivent des trajectoires parallèles et légèrement déphasées qui correspondent au couloir qui part de l’entrée nord, tandis que le trio à cordes (conçu comme un tout) part de l’entrée ouest. Le résultat est une œuvre en quatre mouvements.”
Avis aux amateurs !
Pour vous faire une idée de ce genre de création musicale, vous trouverez ci-dessous un enregistrement de Snefru.
Sachez au préalable que, si vos références musicales ont quelque penchant pour d’autres expressions... disons plus "classiques", du genre Aïda de Verdi, elles risquent d’être mises à mal. Les pyramides, il est vrai, en ont vu d’autres !
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