Depuis une quinzaine de jours, nombreuses ont été les publications sur Internet pour présenter, au chapitre des théories relatives à la construction des pyramides égyptiennes, celle développée par l’architecte norvégien Ole Jørgen Bryn, chercheur à l'Université norvégienne de Science et Technologie (NTNU).
Cette théorie est généralement qualifiée, par les commentateurs, de “nouvelle” (ce qui, à mon sens, n’est pas évident : les spécialistes apprécieront !) (*). Elle a été notamment inspirée à son auteur par le dilemme suivant : pour une construction imposante comme celle de Khéops, comment les architectes ont-ils bien pu s’y prendre pour guider dans leurs travaux 10.000 ouvriers dits “illettrés” ?
La solution, selon Ole Jørgen Bryn, repose sur la notion, censée avoir été inventée par les bâtisseurs égyptiens, de “building grid” (grille ou trame de construction), cette “grille” permettant de tracer la structure interne du bâtiment à construire, sans se confondre avec les parties constitutives de ce bâtiment : ”Invention of the building grid represents the separation of the buildings measuring system from the buildings constituent parts.(...) By focusing on the grid rather than the building itself, it is possible to retrace the architectural drawings showing the internal structure and thereby explain the pyramid’s advanced geometry. (...) Building grids, crucial and indispensible tools in any modern project, provide points of measurement that are not part of the built structure, thereby introducing the tolerance needed to achieve the requisite precision.”
Quant aux éventuelles, voire inévitables, disparités entre le système constructif et le batiment lui-même, elles sont en quelque sorte amorties par ce que l’on appelle la “tolérance”, notion bien connue des bâtisseurs anciens ou modernes : “The apex point of a true pyramid could not have been reached without the precision and tolerance embedded in a simple and redundant 3-dimensional grid with the precision system separated from the buildings constituent parts.”
Autre pilier sur lequel repose la théorie de Bryn, et donc, dans sa logique, le système constructif mis en oeuvre par les architectes égyptiens : le chiffre 7.
Ce chiffre est censé avoir été utilisé pour concevoir et édifier la pyramide de Khéops avec une hauteur de 280 coudées royales (la coudée royale étant elle-même divisée en 7 paumes ou palmes, et la paume en 4 doigts), l’auteur l’applique ainsi : “A unit divided in 7 parts (1 Rc = 7 p) is not suited for a building grid, 7 being a prime number. To solve this problem the Egyptians divided the pyramid in 7, which produced a 6-stepped core structure with the seventh step replaced by the apex point.”
On notera que Bryn limite sa théorie au système constructif, sans prendre en considération la construction “physique”, autrement dit les techniques mises en oeuvre par les bâtisseurs pour transporter et agencer les blocs de pierre.
N’ayant pas obtenu l’autorisation de l’éditeur norvégien de la théorie de Bryn de reproduire ici l'essentiel de cette théorie (les blogs seraient-ils des sous-produits de l’édition ?), je ne peux qu’inciter à consulter la présentation qui en a été faite dans la revue de l’Université norvégienne de Science et de Technologie de Trondheim (ICI)
(*) cf par exemple la théorie développée par Numerus
Cette théorie est généralement qualifiée, par les commentateurs, de “nouvelle” (ce qui, à mon sens, n’est pas évident : les spécialistes apprécieront !) (*). Elle a été notamment inspirée à son auteur par le dilemme suivant : pour une construction imposante comme celle de Khéops, comment les architectes ont-ils bien pu s’y prendre pour guider dans leurs travaux 10.000 ouvriers dits “illettrés” ?
La solution, selon Ole Jørgen Bryn, repose sur la notion, censée avoir été inventée par les bâtisseurs égyptiens, de “building grid” (grille ou trame de construction), cette “grille” permettant de tracer la structure interne du bâtiment à construire, sans se confondre avec les parties constitutives de ce bâtiment : ”Invention of the building grid represents the separation of the buildings measuring system from the buildings constituent parts.(...) By focusing on the grid rather than the building itself, it is possible to retrace the architectural drawings showing the internal structure and thereby explain the pyramid’s advanced geometry. (...) Building grids, crucial and indispensible tools in any modern project, provide points of measurement that are not part of the built structure, thereby introducing the tolerance needed to achieve the requisite precision.”
Quant aux éventuelles, voire inévitables, disparités entre le système constructif et le batiment lui-même, elles sont en quelque sorte amorties par ce que l’on appelle la “tolérance”, notion bien connue des bâtisseurs anciens ou modernes : “The apex point of a true pyramid could not have been reached without the precision and tolerance embedded in a simple and redundant 3-dimensional grid with the precision system separated from the buildings constituent parts.”
Autre pilier sur lequel repose la théorie de Bryn, et donc, dans sa logique, le système constructif mis en oeuvre par les architectes égyptiens : le chiffre 7.
Ce chiffre est censé avoir été utilisé pour concevoir et édifier la pyramide de Khéops avec une hauteur de 280 coudées royales (la coudée royale étant elle-même divisée en 7 paumes ou palmes, et la paume en 4 doigts), l’auteur l’applique ainsi : “A unit divided in 7 parts (1 Rc = 7 p) is not suited for a building grid, 7 being a prime number. To solve this problem the Egyptians divided the pyramid in 7, which produced a 6-stepped core structure with the seventh step replaced by the apex point.”
On notera que Bryn limite sa théorie au système constructif, sans prendre en considération la construction “physique”, autrement dit les techniques mises en oeuvre par les bâtisseurs pour transporter et agencer les blocs de pierre.
N’ayant pas obtenu l’autorisation de l’éditeur norvégien de la théorie de Bryn de reproduire ici l'essentiel de cette théorie (les blogs seraient-ils des sous-produits de l’édition ?), je ne peux qu’inciter à consulter la présentation qui en a été faite dans la revue de l’Université norvégienne de Science et de Technologie de Trondheim (ICI)
(*) cf par exemple la théorie développée par Numerus
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